Face à la tragédie qui déchire le Soudan depuis plus de deux ans, un collectif d’organisations humanitaires, syndicales et politiques appelle à un rassemblement de solidarité ce samedi 15 novembre à 14h, place de la République à Dijon, afin d’exiger l’arrêt immédiat des violences et des crimes commis contre les civils.
Depuis avril 2023, une guerre sanglante oppose l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan, chef du pouvoir militaire, à la milice des Forces de soutien rapide (FSR) dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti. Ce conflit, largement ignoré par la communauté internationale, a plongé le pays dans une crise humanitaire sans précédent.
Le 26 octobre dernier, les FSR ont pris le contrôle de la capitale du Darfour du Nord, El Fasher, provoquant la fuite de dizaines de milliers de civils. Les témoignages font état de massacres, de viols et de pillages massifs, perpétrés dans un climat d’impunité totale. Des ONG parlent déjà d’un nettoyage ethnique en cours, documenté en temps réel par des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
Dans un appel commun, les associations dénoncent « un drame humanitaire et des crimes de masse sous les yeux du monde » et exhortent les Nations unies, la France, l’Union européenne et l’ensemble des États impliqués à user « de tous les moyens à leur disposition » pour faire cesser les massacres, porter secours aux victimes et relancer un processus de paix durable. Elles demandent également que les responsables de crimes contre l’humanité soient traduits en justice.
Le rassemblement de samedi à Dijon sera l’occasion d’exprimer le soutien de la population au peuple soudanais, mais aussi de rappeler la responsabilité des puissances internationales face à l’inaction généralisée.
Parmi les premiers signataires figurent : Les Soudanais de Dijon, LDH (Ligue des droits de l’Homme), La Cimade, SOS Refoulement, ATTAC, Amnesty International Dijon, CCFD-Terre Solidaire, MRAP, FSU, CGT, Génération.s, PCF, et Les Écologistes. « Nous ne pouvons rester silencieux face à ces crimes. L’humanité tout entière est concernée », rappellent les organisateurs.
