Face à une crise du logement qu’il juge « sans précédent », l’élu dijonnais Hamid El Hassouni tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué diffusé cette semaine, il dénonce une situation « mettant en péril notre cohésion nationale » et appelle à une mobilisation collective pour répondre aux besoins croissants de la population.
Une réalité « douloureuse »
Hamid El Hassouni décrit un territoire confronté à des difficultés multiples :
- suroccupation des logements,
- augmentation du nombre de personnes sans domicile fixe,
- femmes victimes de violences conjugales sans solution adaptée,
- jeunes contraints de rester chez leurs parents faute de logements accessibles.
« Le logement est la 1ère des dignités », martèle l’élu, qui dit ne plus comprendre « l’hostilité démesurée des anti-logements », accusés de répandre des « contre-vérités » sur les programmes de construction. Il interpelle directement ces opposants : « Que proposez-vous pour reloger dignement ces femmes, ces personnes âgées, ces salariés, ces fonctionnaires ? »
Une pression forte sur l’agglomération dijonnaise
À Dijon, la situation demeure préoccupante malgré des efforts engagés depuis deux décennies. La ville fait face à un effet ciseau inquiétant :
- 12 000 demandeurs de logement social recensés au 31 décembre 2024,
- un taux de rotation en baisse,
- une production de logements en net ralentissement.
Pour l’élu, cette équation pourrait conduire à une crise sociale majeure si rien n’est fait. Il défend néanmoins une approche équilibrée : « Nous devons continuer à construire de manière raisonnable et raisonnée, tout en faisant de l’écologie et de la biodiversité un axe fort. Social et écologie ne sont pas contradictoires. »
« Une colère » face aux demandes restées sans solution
Hamid El Hassouni affirme que ses permanences d’élu lui donnent un aperçu direct d’une détresse grandissante : « Des milliers de Dijonnais cherchent un logement financièrement abordable. Nous devons y répondre. » Il dénonce par ailleurs l’attitude de certains opposants politiques ou associatifs qui, selon lui, jouent sur les peurs « par dogmatisme » et « inventent des slogans caricaturaux pour masquer leur égoïsme ».
« À leur égoïsme, je réponds par la solidarité »
L’élu conclut son communiqué sur un appel à la responsabilité collective. Pour lui, la crise actuelle impose de dépasser les clivages et de remettre la solidarité au cœur des politiques publiques du logement.
« Le logement n’est pas un confort, c’est une dignité. » affirme-t-il, appelant à poursuivre les efforts pour garantir un toit à chacun, dans le respect des urgences sociales comme des impératifs écologiques.
