À Dijon, la tenue de la « Nuit du Bien Commun », programmée le 2 décembre 2025 au Palais des Congrès, suscite une vive réaction politique. La députée Catherine Hervieu a publié ce 18 novembre un communiqué appelant les pouvoirs publics à empêcher l’organisation de l’événement, qu’elle juge contraire aux valeurs républicaines.
Communiqué de presse du 18 novembre 2025 :
La Nuit du Bien Commun n’a pas sa place à Dijon
Le 2 décembre 2025, le Palais des Congrès de Dijon accueillera la « Nuit du Bien Commun », présentée comme un événement caritatif visant à récompenser des associations œuvrant dans le domaine humanitaire, social ou patrimonial.
Derrière cette façade se cache une opération financée par Pierre-Édouard Stérin, milliardaire exilé fiscal et figure de l’extrême droite. Les associations mises en avant lors de ces soirées sont souvent issues de milieux réactionnaires, traditionalistes et anti-avortement. Certaines comportent des membres ouvertement néo-nazis, tandis que d’autres ont été condamnées pour des actes de violence motivés par des mobiles racistes.
Ces événements s’inscrivent dans le cadre de l’opération PERICLES (Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes), dotée de 150 millions d’euros. Dans la lignée des idées de Charles Maurras, écrivain antisémite et collaborationniste, Pierre-Edouard Stérin développe son programme pour favoriser l’union des droites et faire triompher le Rassemblement national en 2027.
Des candidats potentiels et désignés issus de la droite radicale et de l’extrême droite sont formés à la communication politique et soutenus financièrement par des instituts liés à ce plan. Cette intrusion des puissances économiques et financières dans le débat public fausse le jeu démocratique tout en promouvant des idéologies racistes, sexistes, homophobes et antisémites.
Dijon ne peut être associée à un tel projet. Ni son patrimoine, ni ses habitants ne doivent servir de vitrine à une entreprise aussi néfaste.
Ainsi, je demande aux pouvoirs publics de recourir aux voies de droit pour empêcher la tenue de cet événement, qui constitue un risque de trouble à l’ordre public et une atteinte aux valeurs républicaines.
