Sous une pluie fine qui n’a pas découragé les participants, le Secours populaire français (SPF) a célébré son 80ᵉ anniversaire par la plantation d’un arbre dans le parc du Château de Pouilly. Un geste simple, mais lourd de sens, réalisé en présence d’élus, de bénévoles, de partenaires… et surtout d’une trentaine d’enfants, venus de l’espace Baudelaire et du centre périscolaire d’Ahuy.
La Ville de Dijon était représentée par Marien Lovichi, adjoint en charge des parcs, des combes et des jardins, venu au nom de la maire Nathalie Koenders, en déplacement à Paris. Le Secours populaire était représenté par Jacqueline Doras et David Lebugle, secrétaire général de la Fédération de la Côte-d’Or. Odile Goizet-Dumont, première adjointe au maire d’Ahuy, était également présente, très impliquée depuis plusieurs années dans le programme « Copains du monde ».
Les droits de l’enfant au cœur de la cérémonie
À la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, la symbolique était forte. Dans son discours, Jacqueline Doras a d’abord rappelé l’importance de cette date : « Alors demain, jeudi 20 novembre, ce sera la célébration de la Journée des droits de l’enfant. C’est pour ça que je suis très contente que d’autant d’enfants soient venus, malgré le mauvais temps. »
Elle a replacé les droits de l’enfant dans leur dimension universelle : « Les droits de l’enfant constituent une composante fondamentale des droits de l’homme […] Ces droits universels sont consacrés par la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée […] le 20 novembre 1989. »
Et elle a insisté sur les nouveaux défis, notamment environnementaux : « En 2023, le Comité international des droits de l’enfant […] a explicitement reconnu le droit des enfants à vivre dans un environnement propre, sain et durable […]. Le lancement d’un plaidoyer en faveur des droits de l’enfant et de l’action climatique apparaît ainsi comme un appel urgent. »
Pour la Fédération de Côte-d’Or, l’éducation à l’environnement fait désormais partie intégrante de la solidarité. D’où le choix de planter un arbre, geste à la fois pédagogique, citoyen et symbolique : « À travers cette initiative, le Secours populaire vise à sensibiliser et préparer la jeunesse à affronter les défis environnementaux de demain. En participant activement à la plantation d’arbres, les enfants deviennent acteurs de cette transition écologique et s’engagent concrètement pour un avenir plus durable. »
Remerciements, souvenirs et hommage aux actions des enfants
Jacqueline Doras a tenu à remercier les partenaires, évoquant notamment le soutien logistique de la Ville de Dijon, la Pépinière Ima et l’engagement des enfants « Copains du monde ». Elle a rappelé plusieurs actions menées ces dernières années, parfois dans des contextes difficiles : « On les a mobilisés beaucoup au moment du Covid, quand les enfants étaient cofinés. Et le Scopopulaire avait lancé l’idée de pouvoir faire participer les enfants cofinés à la réalisation de dessins de poèmes […] pour le personnel soignant […] et les seniors dans les EHPAD. »
Elle a aussi salué l’engagement d’Odile Goizet-Dumont pour le lancement du groupe « Copains du monde » à Ahuy, un partenariat qui fait désormais référence.
La Ville de Dijon souligne un geste porteur d’avenir
En prenant la parole, Marien Lovichi a rappelé combien le Secours populaire fait partie du paysage solidaire dijonnais depuis des décennies. Très inspiré, il a livré une analyse métaphorique puissante de l’acte de planter un arbre : « Un arbre ça représente l’enracinement de votre action, solide et profond, et qui traversera probablement les époques, qui représentera la croissance et l’idée que l’entraide doit sans cesse s’étendre, grandir et déployer ses branches protectrices. Et par-dessus tout, il représente l’avenir et l’espérance. »
Développer cette déclaration permet de saisir sa portée :
- L’enracinement, c’est la fidélité du Secours populaire à ses valeurs depuis 80 ans.
- La croissance, c’est celle du réseau de bénévoles, d’actions, de partenariats.
- Les branches protectrices, ce sont toutes les aides apportées aux familles, aux enfants, aux personnes fragiles.
- L’avenir et l’espérance, ce sont les enfants qui, en plantant cet arbre, deviennent les relais de la solidarité à venir.
L’adjoint a poursuivi en insistant sur l’importance de transmettre ces valeurs aux plus jeunes : « Il inspire donc nos futurs concitoyens pour s’engager auprès de vous ou d’autres associations à l’avenir. »
Et il a conclu par un message chaleureux : « Je vous souhaite à la fois un joyeux anniversaire au Secours populaire, un grand merci aux enfants. Que cet arbre grandisse, qu’il s’épanouisse et qu’il soit le témoin de nos prochaines décennies et qu’il soit témoin de votre magnifique combat. »
Un arbre choisi pour durer
Le mûrier planté dans le parc du Château de Pouilly a été sélectionné pour sa résistance à la sécheresse, un choix assumé face aux évolutions climatiques. Un clin d’œil que Jacqueline Doras n’a pas manqué de relever avec humour : « Je souhaitais avoir un arbre qui soit plus résistant à la chècheresse […] Et bien justement aujourd’hui il pleut, on n’aura pas besoin de l’arroser. »
David Lebugle a rappelé l’importance du lieu retenu : « Tous les ans on organise la chasse aux œufs de l’association […] avec plus de 200 enfants. […] C’est très bien que cet arbre soit là et chaque année on fera quelque chose de spécifique autour de cet arbre. »
Un symbole vivant pour les prochaines générations
Pour le Secours populaire, cet arbre doit devenir un point de repère, un lieu symbolique et pédagogique autour duquel enfants, familles et bénévoles pourront se retrouver chaque année. En célébrant ses 80 ans par un geste en pleine terre, l’association rappelle que la solidarité s’enracine, se transmet et se cultive – comme un arbre appelé à grandir au cœur de Dijon.








