La FSU 21, la CGT et Solidaires 21 appellent à une large mobilisation le 2 décembre prochain, dénonçant un budget qu’elles estiment « catastrophique » pour les travailleurs, les services publics et « l’avenir du pays ». Le rassemblement dijonnais est prévu à 14 h, place de la Libération.
Depuis la rentrée, plusieurs semaines d’action syndicale ont conduit, selon les syndicats, à des premiers reculs du gouvernement, notamment l’abandon de la suppression de deux jours fériés et le report de la réforme des retraites. Le Premier ministre aurait également été poussé à renoncer à l’usage du 49.3, rappellent les organisations.
Un budget toujours jugé « régressif »
Pour les syndicats, rien n’est joué, le débat parlementaire se poursuivant jusqu’à mi-décembre. Les organisations estiment que « les régressions » contenues dans le projet de loi de finances demeurent nombreuses malgré les premières concessions du gouvernement. Elles dénoncent en particulier :
- La suppression de 3 000 postes dans la fonction publique, dont l’Éducation nationale, France Travail ou encore les Finances publiques.
- Le gel du point d’indice, qui aurait entraîné une perte de 23 % du pouvoir d’achat des agents en vingt ans.
- La baisse des moyens alloués aux universités, collectivités territoriales, hôpitaux, Ehpad, structures culturelles ou associations.
- Le doublement des franchises médicales, pouvant atteindre « 350 € par personne », ainsi que la hausse des complémentaires santé.
- La limitation des arrêts maladie et des arrêts pour accident du travail/maladies professionnelles.
- Une « année blanche » pour les retraites et les prestations sociales jusqu’en 2030, mesure que le gouvernement aurait commencé à réviser sous la pression, sans garanties pour l’instant.
Les syndicats déplorent également l’absence de mesures de lutte contre les violences faites aux femmes, alors que les associations font face à une diminution de leurs ressources.
Une critique sévère du cadre fiscal
Les syndicats regrettent l’absence de mesures de « justice fiscale » et jugent « inacceptable » le rejet d’une taxation du patrimoine des milliardaires. Dans le même temps, ils pointent une hausse des profits des grands groupes, alors même que des entreprises multiplieraient les licenciements et refuseraient des augmentations salariales.
Appel à une mobilisation large
Face à cette situation, les syndicats en appellent à « toutes les forces du monde du travail » : jeunes, salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi. Les organisations invitent à tenir des assemblées générales dans les établissements et les services publics pour définir des revendications locales, notamment sur les salaires.
Elles appellent également à la convergence des mobilisations : associations, collectifs féministes ou environnementaux, acteurs du logement, du social et de la culture, collectivités, toutes et tous sont invités à rejoindre le mouvement du 2 décembre.
« La porte est ouverte à celles et ceux qui souhaiteront se joindre à cet appel pour gagner enfin la justice sociale, fiscale et environnementale », concluent les syndicats.
