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Après l’évasion de deux détenus survenue le jeudi 27 novembre à la maison d’arrêt de Dijon, la fédération de Côte-d’Or du parti Reconquête a réagi par un communiqué dénonçant une situation révélatrice, selon elle, des failles du système pénitentiaire français. Les deux prisonniers avaient réussi à scier les barreaux de leur cellule avant de quitter l’établissement tôt le matin.
Pour Franck Gaillard, délégué départemental de Reconquête, cet épisode « illustre une fois de plus la faillite de notre système carcéral ». Le parti estime que l’évasion révèle des manquements de sécurité et met en cause la gestion de l’État.
Des demandes de renforcement sécuritaire
Reconquête! appelle à une série de mesures immédiates pour renforcer la sécurité des prisons.
Le communiqué préconise notamment :
- la modernisation des dispositifs de protection, incluant le contrôle accru des objets entrants et la neutralisation des drones ;
- l’augmentation des effectifs pénitentiaires et l’amélioration de leurs conditions de travail ;
- la mise en place de fouilles systématiques des détenus à la sortie des parloirs.
Des propositions plus larges sur la politique pénale
Au-delà des aspects sécuritaires, le parti avance des propositions structurelles, notamment en matière migratoire et carcérale. Reconquête! plaide pour des mesures destinées, selon lui, à lutter contre la surpopulation pénitentiaire et à accroître les capacités d’accueil des établissements.
Il réclame notamment l’expulsion automatique des détenus étrangers condamnés, la création de 100 000 nouvelles places de prison et une remise en cause des aménagements de peine.
Une maison d’arrêt en forte tension
Le parti dresse également un état des lieux local, rappelant que la maison d’arrêt de Dijon accueille plus de 300 détenus pour 180 places, soit un taux d’occupation supérieur à 170%. Reconquête! considère cette situation comme « intenable » et appelle à la construction rapide d’un nouveau centre pénitentiaire moderne et sécurisé dans le département.
L’évasion, toujours en cours d’investigation par les autorités, a relancé le débat autour de la sécurité pénitentiaire et de la surpopulation carcérale, des sujets régulièrement évoqués par les organisations professionnelles, les associations et les formations politiques.
Communiqué de presse du 1er décembre 2025 :
Évasion rocambolesque à la maison d’arrêt de Dijon : l’incurie de l’État met en danger la sécurité des Français
Le jeudi 27 novembre, deux détenus de la maison d’arrêt de Dijon ont réussi à s’évader après avoir scié les barreaux de leurs cellules. À l’aide de draps, ils se seraient dissimulés dans l’enceinte de la prison avant de quitter les lieux par la grande porte, au petit matin.
Fait révélateur : l’un des fugitifs, le plus âgé, a laissé un mot à l’administration pénitentiaire, expliquant qu’après deux ans d’incarcération, « c’était trop long » et qu’il avait décidé « d’aller faire un tour ailleurs ».
Cet épisode illustre une fois de plus la faillite de notre système carcéral. Certaines prisons semblent désormais fonctionner comme de simples centres de loisirs pour délinquants.
Reconquête ! exige des mesures immédiates et efficaces.
– Renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires
Il est urgent de :
- moderniser les dispositifs de protection des prisons, en contrôlant systématiquement les objets entrants et en neutralisant les drones par des technologies adaptées (filets, brouilleurs) ;
- adapter les effectifs et améliorer les conditions de travail du personnel pénitentiaire ;
- instaurer des fouilles systématiques des détenus à la sortie des parloirs.
– Agir sur les causes structurelles
Ces mesures ne porteront leurs fruits que si l’État agit en parallèle pour :
- réduire drastiquement l’immigration extra-européenne, surreprésentée dans les faits de délinquance ;
• expulser immédiatement les délinquants étrangers incarcérés, libérant ainsi près de 10 000 places de prison ;
• imposer la construction de 100 000 nouvelles places de prison afin de répondre à la surpopulation carcérale (136 % au 1er octobre 2025, avec un taux de 167 % en maison d’arrêt) et mettre fin au laxisme des aménagements de peine.
– La situation en Côte-d’Or
La maison d’arrêt de Dijon héberge aujourd’hui plus de 300 détenus pour seulement 180 places, soit un taux d’occupation supérieur à 170 %. Cette situation intenable impose d’étudier sans délai la construction d’un nouveau centre pénitentiaire en Côte-d’Or, moderne, sécurisé et dimensionné pour répondre aux besoins réels.
Franck Gaillard
Délégué départemental de la Côte-d’Or
