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La rédaction a reçu une lettre ouverte de Thierry Coudert, tête de liste du mouvement Le Rassemblement dijonnais, dans laquelle l’ancien préfet et ex-LR lance un appel pressant aux électeurs et aux responsables de la droite locale. Selon lui, la division actuelle des forces politiques de droite ferait peser un risque majeur : celui de laisser la majorité sortante, menée par François Rebsamen et Nathalie Koenders, remporter un nouveau mandat en mars 2026.
“Une chance historique… mais trois candidats”
Dans ce courrier intitulé « Lettre ouverte aux électeurs de droite », Thierry Coudert estime que la droite dijonnaise “a une chance historique de reconquérir Dijon”. Il déplore cependant une “multiplication de candidats”, tous issus ou anciens membres de LR, malgré “deux commissions d’investiture et une tentative de médiation” qui se seraient révélées infructueuses.
Il rappelle que plusieurs élus de droite, pourtant victorieux sur une liste d’union lors du précédent scrutin, “n’avaient déjà pas su rester unis quelques semaines après leur élection”.
Un diagnostic sévère de la situation dijonnaise
Thierry Coudert affirme partager avec les autres candidats de droite la conviction que “le système Rebsamen est à bout de souffle après 25 ans”. Il dénonce une “explosion de la délinquance”, une “bétonisation à outrance”, un déficit de propreté et un “rayonnement en recul”, estimant que Dijon fait davantage parler d’elle “pour ses problèmes de sécurité que pour son dynamisme économique ou culturel”.
Selon lui, après un quart de siècle de gouvernance, “la belle endormie est repartie au pays des songes”.
Le Rassemblement dijonnais se pose en force capable d’unifier la droite
Le candidat affirme que son mouvement, qui rassemble “d’anciens LR ayant suivi Éric Ciotti à l’UDR, des membres du Rassemblement national et des personnalités de droite”, serait aujourd’hui la seule formation en mesure de fédérer l’ensemble des sensibilités.
S’appuyant sur les résultats des européennes et des législatives à Dijon — “21 % pour Jordan Bardella” et “24,5 % sur la ville” — ainsi que sur un “sondage commandé par un parti de droite”, Thierry Coudert estime que son socle électoral placerait sa liste “loin devant les autres”.
Il appelle donc à “dépasser les querelles d’ego” et à rejoindre Le Rassemblement dijonnais pour éviter une réélection de la majorité actuelle.
Des premières propositions de programme
Le chef de file évoque plusieurs mesures qu’il souhaite défendre dans les semaines à venir :
- doublement des effectifs de police municipale,
- multiplication par cinq du nombre de caméras de surveillance,
- création d’une police métropolitaine des transports,
- moratoire sur la bétonisation,
- révision du PLUi-HD via une concertation avec les associations.
Il assure que son programme, “en cours de finalisation”, serait “le plus abouti”.
“Réveiller la belle endormie”
Revenant sur sa carrière — préfet, directeur de cabinet ministériel, président de musée, directeur général d’un établissement public sanitaire, élu local —, Thierry Coudert affirme disposer de l’expérience nécessaire pour “prendre toute la mesure de la gestion d’une ville et d’une métropole de cette taille”.
Il conclut en appelant “tous les hommes de bonne volonté” à rejoindre son mouvement : “Les Dijonnais attendent que nous réveillions la belle endormie et que nous lui rendions sa fierté.”
La lettre ouverte de Thierry Coudert tête de liste « Le Rassemblement Dijonnais :
Lettre ouverte aux électeurs de droite
Pour la première fois depuis 25 ans, la droite a une chance historique de reconquérir Dijon. Et pourtant…
Le Printemps dijonnais, annoncé à grands renforts d’hirondelles, a finalement peu bourgeonné en idées, mais trop en candidats. Après deux commissions d’investiture de LR et une tentative de médiation, toutes infructueuses, trois candidats entendent mener des listes.
Tous sont membres de LR, comme je l’ai été jusqu’au moment où Eric Ciotti a créé l’UDR, ou ont repris leur carte pour l’occasion. Élus la dernière fois au conseil municipal sur une liste d’union, ils n’avaient déjà pas su rester unis quelques semaines après leur élection.
Tous, comme moi, partagent l’idée qu’après 25 ans, le système Rebsamen est à bout de souffle : qu’il a apporté à Dijon tout ce qu’il pouvait, souvent ce qui n’était pas souhaitable, et qu’il a du mal à se réincarner dans un nouveau visage.
Tous partagent, comme moi, la conviction que cette ville connaît un problème majeur d’explosion de la délinquance, de bétonisation à outrance, de propreté, mais aussi de rayonnement. On parle trop souvent de Dijon dans les médias nationaux pour ses problèmes de sécurité publique et pas assez pour son dynamisme économique ou sa vitalité culturelle.
En 2001, François Rebsamen voulait réveiller la belle endormie. Un quart de siècle après, la belle est repartie au pays des songes.
Trop de princes charmants se bousculent, risquant de prolonger un sommeil peuplé de cauchemars et laissant espérer à l’équipe sortante une victoire qui n’est finalement contestée que sur son flanc gauche.
Si nous ratons cette occasion inespérée d’alternance, nous porterons une responsabilité lourde à l’égard de ceux qui croient en nous, quelles que soient les nuances que nous représentons, nuances qui ne sont rien face au triste bilan de la municipalité sortante, qui serait ainsi prolongée pour un nouveau mandat.
Le Rassemblement dijonnais, qui réunit déjà d’anciens LR ayant suivi Éric Ciotti à l’UDR, des membres du Rassemblement national et des personnalités de droite, en appelle à la raison et à dépasser nos divisions.
Voulons-nous encore 6 ans de François Rebsamen à la tête de la métropole et de Nathalie Koenders à la mairie ? Si oui, continuons à recuire les vieilles rancunes auxquelles j’ai eu le bonheur de ne pas être associé, continuons à vivre sur des clivages que les électeurs ne comprennent plus.
Objectivement, seul le Rassemblement dijonnais peut federer. Notre socle électoral des européennes (21 % pour Jordan Bardella) et des législatives (24,5 % sur Dijon) nous place loin devant les autres formations de droite, de même qu’un récent sondage commandé par un parti de droite.
Nous en appelons donc à tous ceux,qui de bonne foi,dépassant les querelles d’ego et des différences de sensibilités indiscutables, veulent tourner la page de 25 ans de rebsamenisme.
Notre programme, en cours de finalisation est le plus abouti.
Les dijonnais attendent de nous des propositions fortes, comme celles que j’ai formulées récemment : doublement des effectifs de la police municipale, multiplication par cinq du nombre de caméras, police métropolitaine des transports pour assurer en tout lieu et à toute heure la sécurité à Dijon, moratoire sur la bétonisation et lancement d’une révision du PLUi-HD dans le cadre d’une grande concertation avec les associations…
Ma carrière au service de l’intérêt général m’a permis d’exercer des responsabilités diverses : préfet, directeur de cabinet de ministre dont celui des collectivités territoriales, président de musée, directeur général d’un établissement public sanitaire, mais aussi élu local. Elle me fait prendre toute la mesure de la gestion d’une ville et d’une métropole de cette taille.
Les dijonnais attendent que nous réveillions la belle endormie, que nous lui rendions la fierté qui fut la sienne pendant des siècles.
Courage aux hommes de bonne volonté. L’avenir de Dijon leur appartient. Encore faut-il qu’ils le veuillent : sinon, les électeurs nous reprocheront d’avoir raté ce rendez-vous.
Que ceux qui veulent participer à cette belle aventure nous rejoignent. Ils sauront trouver leur place dans notre équipe, en apportant leur sensibilité propre. Cette belle aventure, nous sommes prêts à la vivre ensemble.
Pour Dijon !
Thierry Coudert tête de liste Le Rassemblement Dijonnais »
Nous restons à votre disposition.
Cordialement
La Rassemblement Dijonnais
