Les Jeunes Socialistes de Côte-d’Or ont publié un communiqué virulent dénonçant ce qu’ils qualifient de « rupture totale des digues républicaines » au sein de la droite dijonnaise. Ils réagissent à l’annonce de l’investiture d’Emmanuel Bichot par Les Républicains, avec, selon eux, le soutien explicite du parti Reconquête, fondé par Éric Zemmour.
Une “union de la honte” selon les Jeunes Socialistes
Dans leur communiqué, les Jeunes Socialistes estiment que l’échec du « Printemps dijonnais » a conduit la droite locale à rechercher des alliances qu’ils jugent contraires aux valeurs républicaines. Ils affirment que M. Bichot bénéficie désormais du soutien de Reconquête!, un parti qu’ils qualifient d’extrême droite.
Ils pointent également la présence, au niveau local, d’un représentant de Reconquête, Franck Gaillard, décrit comme un « multi-condamné pour propos racistes » dont les publications sur les réseaux sociaux témoigneraient d’un « racisme et antisémitisme profonds ».
Critiques aussi envers l’UDI
Les attaques ne s’arrêtent pas là : les Jeunes Socialistes s’en prennent également à l’UDI de François Sauvadet, accusée de participer à cette dynamique malgré son positionnement traditionnel comme barrage à l’extrême droite. Ils évoquent une « dérive » déjà entamée selon eux depuis plusieurs années au sein de la droite nationale, citant les prises de position de Nicolas Sarkozy envers des figures du Rassemblement National.
À leurs yeux, cette stratégie d’alliance confirmerait « la disparition de la droite républicaine au profit de l’extrême droite ».
Une rupture avec l’héritage gaulliste et chiraquien
Le communiqué conclut en opposant la situation actuelle à celle d’une époque où, rappellent-ils, Jacques Chirac refusait catégoriquement d’accorder une légitimité politique au Front National.
Les Jeunes Socialistes affirment qu’ils continueront à dénoncer « toute tentative d’union électorale avec l’extrême droite » et appellent à rétablir un front républicain clair.
Communiqué de presse du 10 décembre 2025 :
Quand la droite dijonnaise fait voler en éclats les barrières républicaines
L’Union de la honte est en passe de se former à l’extrême droite dijonnaise. Les (soi-disant) Républicains vont investir Emmanuel Bichot en échange du sauvetage du naufragé Axel Sibert, après l’échec du « Printemps dijonnais ». Monsieur Bichot a d’ores et déjà obtenu le soutien du parti d’Eric Zemmour, Reconquête.
Localement, le parti créé par un multi-condamné (2011, 2018, 2021 et 2025) pour propos racistes est représenté par un certain Franck Gaillard, qui n’a rien à envier à son chef de parti, comme en témoignent ses publications Facebook profondément racistes et antisémites.
A cela viendrait s’ajouter l’UDI de Monsieur Sauvadet, qui s’est pourtant toujours présenté comme un rempart à l’extrême droite.
Après les déclarations d’amour du prisonnier Nicolas Sarkozy à Jordan Bardella et Marine Le Pen et son refus du respect du front républicain, cette alliance électorale dijonnaise confirme encore un peu plus ce qui est à l’œuvre depuis plusieurs années: la disparition de la droite républicaine au profit de l’extrême droite.
Elle est loin l’époque où Jacques Chirac refusait le débat avec Jean-Marie Le Pen.
Images qui accompagnent le communiqué de presse des Jeunes Socialistes de Côte-d’Or :



