Au 1ᵉʳ janvier 2023, la Bourgogne-Franche-Comté rassemble 2 802 670 habitants, soit 4,1 % de la population française. Si la France continue de croître démographiquement, la région, elle, poursuit son repli. En six ans, elle a perdu près de 8 800 habitants, une baisse plus marquée encore que lors de la période précédente (– 5 400 entre 2012 et 2017).
Un déficit naturel qui s’aggrave
Ce déclin démographique s’explique avant tout par un solde naturel négatif, tendance désormais installée depuis une dizaine d’années : les décès dépassent durablement les naissances. Le recul est toutefois partiellement compensé par un solde migratoire redevenu positif : la région attire à nouveau davantage qu’elle ne voit partir, sans toutefois renverser la tendance régionale.
Doubs et Côte-d’Or, moteurs de croissance
Dans ce paysage en perte de vitesse, deux départements tirent leur épingle du jeu : le Doubs et la Côte-d’Or, seuls territoires à avoir gagné des habitants entre 2017 et 2023, comme sur la période précédente. Le Doubs affiche la croissance la plus dynamique, bénéficiant à la fois d’un solde naturel et migratoire excédentaires. Résultat : l’écart de population avec la Saône-et-Loire, toujours département le plus peuplé de la région, se réduit. La Côte-d’Or, forte de plus de 540 000 habitants, complète le trio de tête régional.
Ailleurs, la décroissance se poursuit
Les autres départements restent orientés à la baisse, même si le Jura et la Saône-et-Loire résistent mieux. Dans la Nièvre, la chute démographique, marquée depuis des décennies, tend à ralentir grâce au retour d’un solde migratoire positif. À l’inverse, la situation se dégrade légèrement dans le Territoire de Belfort et dans l’Yonne, où les pertes démographiques s’accentuent.
Dijon et Besançon continuent d’attirer
Malgré cette tendance régionale, les grandes agglomérations demeurent attractives. Les populations de Dijon et Besançon augmentent, tout comme dans leurs intercommunalités. Les zones de Sens, Mâcon et la frontière suisse bénéficient quant à elles de l’influence économique et résidentielle de Paris, Lyon et de l’espace helvète.
La progression la plus nette revient à la communauté de communes du Grand Pontarlier, avec +1,1 % de croissance annuelle moyenne entre 2017 et 2023, un record régional.
Des contrastes encore forts
Si Auxerre, Nevers et Vesoul gagnent quelques habitants, leurs intercommunalités, elles, restent orientées à la baisse.
Dans l’ouest de la Saône-et-Loire, du secteur Autunois jusqu’au Charolais, la décroissance démographique se confirme. Enfin, la ville de Belfort concentre à elle seule près des trois quarts de la baisse de population enregistrée dans son département.
