Les organisations syndicales CFDT, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires et UNSA ont appelé à la mobilisation aujourd’hui pour dénoncer la détérioration des conditions de travail, des effectifs et des salaires dans la fonction publique. Face à l’absence de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans un contexte d’inflation persistante, ces syndicats exigent des négociations immédiates pour améliorer les carrières et revaloriser les salaires, notamment en réajustant le point d’indice.
La situation est critique avec un plan d’économies de 10 milliards d’euros affectant les ministères et les agents chargés de mettre en œuvre les politiques publiques, selon les syndicats. Les organisations syndicales condamnent ces mesures, soulignant que les agents ne demandent pas une rétribution basée sur le « mérite », mais une juste rémunération leur permettant de vivre dignement et de préparer leur retraite décemment. De plus, elles insistent sur la nécessité d’allouer les moyens nécessaires pour garantir des conditions de travail adéquates, essentielles à l’accomplissement des missions de service public.
Les conséquences de cette situation sont dramatiques selon les syndicats, engendrant des inégalités de traitement territoriales flagrantes, des fermetures de lits dans les hôpitaux mettant en danger les usagers, des classes fermées faute de remplaçants et une dégradation de la qualité de l’enseignement, ainsi que des délais d’intervention rallongés pour les pompiers en raison d’un sous-effectif. Pour cette première mobilisation, celle-ci fut en demi-teinte, puisqu’elle n’a réuni que 600 personnes selon les organisations syndicales et 300 selon les services de police.
Cette différence de chiffres a été visible à Dijon, où il était clair, soyons francs, que le nombre se rapprochait davantage des 300 personnes annoncées par les services de police que des 600 personnes annoncées par les organisations syndicales. Notre devoir est de fournir une information aussi précise que possible.
Moins de 10 % d’enseignants étaient en grève. Dans l’Éducation nationale, 6,77 % des enseignants sont en grève dans le premier degré (maternelle et élémentaire) et 10,65 % dans le second degré (collèges et lycées), selon les chiffres du ministère. Au total, 8,80 % des enseignants sont en grève. À Dijon, le communiqué émis par le rectorat de l’académie de Dijon révèle que dans cette région, le taux de grévistes parmi les enseignants s’élève à 4,7 %, avec une moyenne de 4,2 % dans le premier degré.
La mobilisation est plus suivie pour les professeurs en collèges. La mobilisation enseignante est particulièrement suivie dans les collèges (14,86 %), où les professeurs contestent la mise en place du « choc des savoirs » et plus particulièrement de groupes de niveau en français et en mathématiques en 6e et 5e dès la rentrée prochaine. Un taux de grévistes d’environ 2 % est observé dans la fonction publique territoriale et hospitalière. On recense 2,85 % de grévistes dans la fonction publique territoriale et 2,2 % dans la fonction publique hospitalière, selon le ministère. C’est moins élevé que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023, où l’on comptabilisait 15 % à 30 % de grévistes selon les secteurs.
La mobilisation de ce 19 mars 2024 visait à rappeler que le service public ne peut exister sans une fonction publique forte et respectée, selon les organisations syndicales. Après avoir manifesté en empruntant les rues du centre-ville, une délégation a été reçue en préfecture.