Dans une démocratie représentative, la liberté d’expression devrait être sacrée, mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Le groupe politique de droite et du centre « Dijon Autrement » en a fait l’amère expérience lors du récent Conseil municipal de la ville.
Leur vœu, déposé dans le but d’attirer l’attention sur la problématique urgente des trafics de drogue qui affligent Dijon, a été brutalement écarté par le Maire selon eux. Une décision justifiée, selon François Rebsamen, par une violation du règlement intérieur.
Pourtant, le contexte récent aurait dû rendre cette discussion essentielle selon le Groupe Dijon Autrement. Alors que le Ministère de l’Intérieur a lancé une opération « place nette » en réponse à la situation critique, il est inconcevable que les représentants élus de la ville soient privés de la parole sur un sujet aussi crucial pour la sécurité et le bien-être des citoyens.
« Dijon Autrement » déplore fermement cette entrave à la liberté d’expression. Refuser le débat n’est jamais une solution. Au contraire, cela constitue un obstacle à la démocratie et à la résolution des problèmes qui affectent directement la vie quotidienne des habitants.
Les propositions concrètes que le groupe politique aurait souhaité présenter au Conseil municipal étaient claires et axées sur l’action. Il était crucial d’affirmer la solidarité envers les quartiers touchés par les points de deal, de soutenir les forces de l’ordre dans leurs efforts, et surtout, de garantir que les mesures prises par l’État soient non seulement vigoureuses mais également pérennes.
De plus, « Dijon Autrement » aurait souhaité aborder la nécessité d’une implication plus forte de la Ville et de la Métropole aux côtés de l’État dans cette lutte contre le fléau de la drogue. Car c’est ensemble, avec une approche coordonnée et cohérente, que des progrès réels peuvent être réalisés.
En fin de compte, ce refus d’expression n’a fait que renforcer la détermination de « Dijon Autrement » à défendre les principes démocratiques et à poursuivre son engagement pour un Dijon meilleur, plus sûr et plus juste pour tous ses habitants.
Communiqué de presse du 26 mars 2024 :
« Refuser l’expression n’a jamais été une solution. »
Le groupe de la droite et du centre « Dijon Autrement » avait déposé un vœu en vue du Conseil municipal de ce lundi 25 mars. Il s’agissait d’appeler l’État à lancer une opération « place nette » à Dijon.
Or, une opération de ce type a été engagée dans la journée de lundi par le Ministère de l’Intérieur. Nous saluons cette réaction ferme et rapide de l’État.
A ce prétexte, et en violation du règlement intérieur, le Maire a refusé que Laurent BOURGUIGNAT évoque le vœu déposé et, par ce biais, les trafics de drogues qui gangrènent notre ville.
Si on ne peut pas parler en responsabilité au Conseil municipal du sujet qui préoccupe gravement les Dijonnais, où le faire ? C’est la vocation de la démocratie représentative. Refuser l’expression n’a jamais été une solution.
Nous regrettons vivement ce refus d’expression, car il aurait fallu au minimum que le Conseil municipal :
- Affirme sa solidarité aux habitants des quartiers confrontés aux points de deal ;
- Adresse un message de soutien aux forces de l’ordre mobilisées ;
- Se satisfasse que l’État prenne la mesure de la gravité de la situation et réagisse avec vigueur ;
- Demande une action ne se limitant pas à une opération mais s’inscrivant dans la durée.
Nous aurions voulu évoquer aussi la façon dont la Ville et la Métropole, avec les moyens dont elles disposent, devraient s’impliquer plus fortement aux côtés de l’État dans cette lutte contre le fléau de la drogue.
Laurent BOURGUIGNAT : Conseiller municipal (LR)
Céline RENAUD : Conseillère municipale de Dijon (Nouvelle Energie)
Henri-Bénigne de VREGILLE : Conseiller municipal de Dijon (Horizons)