Aujourd’hui, devant le collège Roland Dorgelès à Longvic, une vague de contestation s’est levée contre la décision gouvernementale d’instaurer des groupes de niveaux à partir de la rentrée 2024. Cette mesure, initialement prévue pour les classes de 6ème et 5ème dès la rentrée prochaine, puis étendue aux classes de 4ème et 3ème pour 2025, a suscité une vive réaction de la part des parents, des élèves et des représentants des enseignants.
Réunis en nombre, enseignants et citoyens ont exprimé leur opposition catégorique à cette réforme, dénonçant fermement ses possibles conséquences sur le système éducatif français. Les représentants des parents d’élèves étaient également présents pour soutenir cette protestation. Des flyers ont été distribués aux parents déposant leurs enfants, la plupart exprimant leur solidarité et leur désaccord avec la mise en place des groupes de niveaux.
Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre d’une journée d’action organisée par l’inter-syndicale ce lundi 2 avril 2024, sous le slogan « Non au choc des savoirs, Oui au choc des salaires et des moyens pour l’École publique !« . Les arrêtés et décrets publiés récemment confirment les craintes des manifestants : l’introduction des groupes de niveaux semble inévitable, malgré les réserves exprimées par une partie de la profession et des parents d’élèves.
En effet, cette mesure risque de creuser davantage les inégalités déjà présentes dans le système éducatif. Les manifestants dénoncent une « École du tri social » qui va à l’encontre des valeurs d’égalité et de justice. Selon eux, cette réforme fragilisera la liberté pédagogique des enseignants et rompra la relation précieuse entre les élèves et leurs classes.
Depuis plusieurs mois, les personnels de l’éducation se mobilisent contre cette réforme. Grèves, actions locales, réunions publiques avec les parents, les initiatives se multiplient pour faire entendre leur voix. Malgré cela, le gouvernement semble déterminé à imposer sa vision de l’éducation, ignorant l’avis de la profession.
Cette mobilisation ne faiblit pas. Les manifestants appellent à amplifier leur mouvement pour faire reculer le gouvernement sur cette question cruciale pour l’avenir de l’éducation en France. Ils rejettent fermement l’idée d’une « École du tri social » et appellent à une toute autre ambition pour la jeunesse, basée sur l’égalité des chances et le respect de chacun. Une assemblée générale est prévue cet après-midi à 14h à la Bourse du Travail.