Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir dans plusieurs villes de France pour exprimer leur opposition à l’extrême droite, qu’elles dénoncent comme étant « aux portes du pouvoir » après sa récente montée en puissance électorale et l’annonce d’une prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. Ces manifestations surviennent suite à la victoire du Rassemblement national (RN) lors des élections européennes de la veille.
Une mobilisation nationale
Des rassemblements ont eu lieu à Paris, Marseille, Bordeaux, Nantes, Rennes, et Rouen. Les manifestants ont réclamé la formation d’un « Front populaire », une union des forces de gauche, afin de contrer l’extrême droite lors des élections législatives anticipées qui se profilent.
À Dijon, plus de 600 personnes se sont réunies place Darcy à l’appel de plusieurs organisations politiques, syndicales et associatives. La France Insoumise, fer de lance de ce rassemblement, a mobilisé ses troupes en déclarant : « Ces élections européennes doivent être le point de bascule pour le camp progressiste qui ne peut pas continuer de laisser prospérer la gangrène fasciste en Europe. L’extrême droite tente à nouveau d’imposer ses thèmes réactionnaires dans le débat public avec ses éléments de langage nauséabonds comme “réimmigration”, “islamisation” ou “ensauvagement”, des questions qui sont bien loin des préoccupations quotidiennes des Français et des Françaises. »
Une manifestation pacifique
Le rassemblement dijonnais s’est transformé en manifestation. Le cortège s’est dirigé vers la place de la République, empruntant plusieurs rues du centre-ville, souvent sous les applaudissements des Dijonnais et Dijonnaises attablés en terrasse. Quelques poubelles ont été renversées et des barrières de chantier déplacées place Bossuet, mais aucun incident majeur n’a été constaté durant cette manifestation.
Un appel à la continuité
Cette manifestation n’est que le début d’une série d’actions prévues par les syndicats et organisations. La CFDT, la CGT, Unsa, FSU et Solidaires appellent à faire entendre « les exigences sociales » dans la rue, alors que s’ouvre la campagne pour les élections législatives anticipées. « Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail », peut-on lire dans le texte de l’intersyndicale, partagé notamment sur le réseau social X, au lendemain des élections européennes marquées en France par le score historique du Rassemblement national.
Pour beaucoup, cette marche sera avant tout une marche contre l’extrême droite et ses idées. Les organisateurs espèrent que cette mobilisation se poursuivra et s’amplifiera dans les semaines à venir, afin de former un front commun contre la montée du RN et promouvoir des alternatives progressistes pour l’avenir du pays.