Depuis les années soixante, APRR et AREA se sont distingués comme des leaders en matière de protection de la biodiversité en France. Leur initiative pionnière, la construction du premier « passage à faune » au-dessus de l’autoroute A6 dans la forêt de Fontainebleau, a ouvert la voie à une série d’ouvrages similaires. Aujourd’hui, les deux réseaux annoncent fièrement l’achèvement de 19 nouveaux écoponts, un investissement de plus de 80 millions d’euros, visant à améliorer la cohabitation entre les autoroutes et les écosystèmes naturels.
Un engagement continu pour la biodiversité
Depuis 2020, APRR et AREA ont entrepris un programme ambitieux pour construire 19 écoponts supplémentaires sur les autoroutes A6, A36, A41, A43, A48, et A71, portant ainsi le nombre total de ces infrastructures à 119 en mi-2024. Chaque projet a fait l’objet d’une étude minutieuse de plus d’un an, visant à identifier les besoins spécifiques des espèces locales et à concevoir des aménagements sur mesure.
Pour garantir le succès de ce projet, APRR et AREA collaborent étroitement avec des experts animaliers, paysagistes, botanistes, et éthologues, tout en consultant les services de l’État et les collectivités locales. Cette collaboration permet de recueillir des données précises sur les espèces présentes, incluant mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles, et insectes, et d’adapter les équipements de chaque écopont en conséquence.
Des ouvrages sur mesure pour la faune
Les écoponts sont essentiels pour maintenir la continuité écologique, reconnectant des corridors de déplacement de la faune autrefois fragmentés par les autoroutes. Ces passages végétalisés sont conçus pour diverses espèces, des grands mammifères comme les cerfs et les chevreuils, aux plus petits animaux tels que les hérissons et les amphibiens. Chaque écopont, d’une largeur de 25 mètres, est équipé de panneaux occultants pour réduire les nuisances lumineuses des phares de véhicules et peut être personnalisé selon les besoins locaux avec des éléments tels que des mares pour les batraciens, des plantes appétentes pour les herbivores, et des refuges pour la petite faune.
Un suivi précis des déplacements de la faune
Pour comprendre les habitudes et les déplacements des animaux utilisant ces écoponts, APRR et AREA ont mis en place divers outils de suivi, incluant des pièges photographiques et vidéo. Par exemple, sur l’écopont de Montagny-les-Lanches (A41, Haute-Savoie), 1 737 preuves de passages d’animaux ont été relevées la première année, incluant 27 espèces telles que le chevreuil européen, le cerf élaphe, le chat forestier et l’hermine, avec un taux de franchissement de 94 %.
D’autres méthodes, comme les relevés d’empreintes et les plaques d’insolation pour les reptiles, permettent de collecter des données statistiques fiables sur l’efficacité des écoponts et les déplacements des animaux. Ces informations aident à déterminer les habitudes de passage, qu’elles soient quotidiennes ou saisonnières, et à identifier les périodes de plus grande fréquentation.
Un engagement durable pour la transition écologique
Nicolas Orset, Directeur des opérations APRR et AREA, souligne l’importance de ce projet : « Dans un contexte d’enjeu majeur de reconquête de la biodiversité, nous assumons notre responsabilité en agissant en faveur de l’environnement et de la préservation du vivant. Cette politique volontariste s’inscrit plus globalement dans les engagements partagés avec le groupe Eiffage en faveur d’infrastructures autoroutières résilientes au dérèglement climatique et favorisant la transition écologique. »
Ainsi, APRR et AREA continuent de démontrer leur engagement envers la protection de la biodiversité et l’harmonisation de leurs infrastructures avec les écosystèmes naturels, offrant un modèle à suivre pour les futures initiatives de préservation environnementale.