Laurent Bourguignat, comme beaucoup d’acteurs politiques de notre ville de Dijon et de sa belle métropole, a lui aussi fait sa rentrée. Ce fut l’occasion pour nous, à Dijon Actualités, de lui demander son sentiment sur le contexte politique actuel. Il a accepté de répondre à nos questions avec la grande franchise que nous lui connaissons.
Monsieur Bourguignat, comment abordez-vous la rentrée ?
Je l’aborde, comme chacun de nous je pense, avec une certaine inquiétude. Certes, nous avons eu un été mémorable, avec la magie des Jeux Olympiques et leur fraternité populaire, mais le retour à la réalité du quotidien est difficile pour nombre de personnes, ne l’oublions pas.
L’absence de cap pour les mois à venir, des comptes publics en grand déficit, l’insécurité toujours grandissante, le pouvoir d’achat des ménages qui ne voit pas d’amélioration… autant de sujets qui restent très préoccupants en cette rentrée.
Je suis pour ma part heureux de reprendre le travail, de retrouver les équipes, de continuer à me mobiliser pour les enjeux que je crois importants, en particulier pour Dijon et les Dijonnais.
Lors des élections législatives anticipées, vous avez été candidat de la Droite Républicaine sur la 2ème circonscription. Quel bilan en tirez-vous ?
Je regrette que cette circonscription, qui rassemble Dijon, Saint-Apollinaire, Auxonne, Mirebeau-sur-Bèze… soit passée au Nouveau Front Populaire. Je n’ai toujours pas compris le désistement du Député Macroniste sortant pour appeler à voter pour le NFP. Ça le regarde.
La campagne électorale a été « éclair ». J’ai noué des contacts solides dans la partie « rurale » de la circonscription, à Auxonne par exemple. Je ne les laisse pas tomber. Ils ont été là pour moi dans ces circonstances exceptionnelles. Je serai là pour eux.
La crise politique à laquelle on assiste est préoccupante. Hélas, notre pays risque d’être contraint à un certain statut quo pendant au moins 12 mois. Alors qu’il y aurait tant à faire… Pour la sécurité. Pour l’autorité. Pour valoriser le travail.
Il faut vraiment soutenir davantage les classes moyennes. Elles supportent le poids d’un système social devenu étouffant et inéquitable. La priorité des priorités, c’est de leur rendre du pouvoir d’achat, de leur simplifier la vie, mais surtout qu’elles se sentent considérées.
A Dijon, quand aura lieu le prochain Conseil municipal ?
Il est fixé au 23 septembre. Nous n’en avons pas encore l’ordre du jour. Nous savons qu’il prendra acte du départ de plusieurs collègues touchés par le cumul des mandats.
Justement, le Maire a annoncé que Monsieur Pribetich ne serait pas remplacé en tant qu’adjoint à l’urbanisme. Trouvez-vous ça normal ?
Dans une ville comme Dijon, l’urbanisme est une délégation de première importance. Il me semble surprenant que le Maire, qui certes a de super pouvoirs, gère les dossiers en direct… La nomination d’un adjoint en charge de cette délégation serait quand même préférable.
Mais, le vrai sujet, c’est de changer l’orientation de l’urbanisme à Dijon. Écouter les riverains et respecter leurs préoccupations. Concevoir des programmes immobiliers moins massifs, avec plus d’espaces de respiration et de verdure. C’est ça le vrai sujet.
Les élections municipales auront lieu dans 18 mois. Vous êtes un candidat légitime pour la droite et le centre. Êtes-vous déjà en préparation ?
Une nouvelle étape de l’histoire de notre ville s’écrira en 2026 : une nouvelle impulsion doit être donnée, un nouveau cap fixé, un nouveau collectif constitué. Nous devons anticiper la ville de demain : Comment les habitants des grandes villes vivront dans 20 ans ? Quels seront leurs besoins, leurs aspirations ? Comment, à Dijon, on peut y répondre et y répondre mieux qu’ailleurs ? Ce sont des défis passionnants. J’aime cette ville, je veux en effet y contribuer.
Propos recueillis par F. Bauduin