Après plusieurs semaines de négociations intenses, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a dévoilé ce samedi 21 septembre la liste des 39 membres qui composeront le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier. Cette composition, qualifiée de “la plus délicate depuis le début de la Ve République“, reflète la diversité des sensibilités politiques au sein de la coalition présidentielle et de la droite. La formation de ce gouvernement a été marquée par des négociations difficiles, notamment entre les différentes composantes de la majorité présidentielle et les forces de droite.
Les résultats des élections législatives de l’été ont laissé deux grands blocs politiques, le centre et la droite, en position de devoir collaborer pour anciennement une équipe gouvernementale représentative de leurs valeurs respectives. Sous la direction de Michel Barnier, ancien commissaire européen et figure de la droite française, ce gouvernement vise à assurer une cohésion entre les différentes tendances politiques présentes au sein de la majorité. La première figure nommée dans l’ordre protocolaire est Bruno Retailleau, membre des Républicains et président du groupe LR au Sénat depuis 2014, qui occupera le poste stratégique de ministre de l’Intérieur. Il sera accompagné, au Conseil des ministres, d’autres personnalités importantes comme Annie Genevard, qui prend les rêves du ministère de l’Agriculture. Le gouvernement de Michel Barnier se distingue par la diversité de ses membres, avec 20 femmes et 19 hommes, issus d’horizons politiques variés.
Parmi les figures les plus notables, Didier Migaud, ancien socialiste et dirigeant de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, est le seul représentant classé à gauche dans ce gouvernement. Il sera ministre de la Justice, un poste stratégique dans la gestion de la réforme judiciaire. Au-delà des personnalités connues de la droite et du centre, des nouveaux visages font également leur entrée dans cette équipe, tels que Catherine Vautrin, nommée ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, ou encore Sébastien Lecornu, qui conserve un rôle clé en tant que ministre des Armées.
Le nouveau gouvernement comprend également une liste de ministres délégués, qui viennent renforcer des secteurs spécifiques. Par exemple, Benjamin Haddad, membre de Renaissance, a été nommé ministre délégué chargé de l’Europe, tandis que Maud Bregeon devient porte-parole du gouvernement. La liste des secrétaires d’État est également marquée par l’arrivée de nouvelles figures, dont Clara Chappaz, nommée au poste de secrétaire d’État chargé de l’Intelligence artificielle et du Numérique. Cette nomination témoigne de l’importance croissante accordée aux questions technologiques et numériques dans les politiques publiques.
Ce gouvernement devra faire face à des défis multiples, allant de la gestion de la transition écologique, pilotée par Agnès Pannier-Runacher, à la réforme des institutions et des finances publiques. Antoine Armand, nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, sera chargé de piloter les réformes économiques et budgétaires dans un contexte marqué par la pression de l’inflation et les enjeux de relance économique post-pandémie.
Avec cette nouvelle équipe gouvernementale, Michel Barnier et ses ministres s’engagent dans un mandat marqué par des réformes structurelles et un contexte international tendu. Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer la capacité de cette coalition à maintenir une unité politique tout en pertinent les défis majeurs auxquels la France est confrontée.
Voici les principales personnalités du gouvernement de Michel Barnier, telles qu’énoncées par Alexis Kohler :
- Didier Migaud (divers gauche), garde des Sceaux, ministre de la Justice
- Catherine Vautrin (divers droite), ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation
- Bruno Retailleau (Les Républicains), ministre de l’Intérieur
- Anne Genetet (Renaissance), ministre de l’Education nationale
- Jean-Noël Barrot (MoDem), ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
- Rachida Dati (divers droite), ministre de la Culture et du Patrimoine
- Sébastien Lecornu (Renaissance), ministre des Armées et des Anciens combattants
- Agnès Pannier-Runacher (Renaissance-Territoires de Progrès), ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques
- Antoine Armand (Renaissance), ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
- Geneviève Darrieussecq (MoDem), ministre de la Santé et de l’Accès aux soins
- Paul Christophe (Horizons), ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes
- Valérie Létard (UDI), ministre du Logement et de la Rénovation urbaine
- Annie Genevard (Les Républicains), ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt
- Astrid Panosyan-Bouvet (Renaissance), ministre du Travail et de l’Emploi
- Gil Avérous (divers droite), ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative
- Patrick Hetzel (Les Républicains), ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche
- Guillaume Kasbarian (Renaissance), ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique
- François-Noël Buffet (Les Républicains), ministre auprès du Premier ministre, chargé des Outre-mer
- Laurent Saint-Martin (Renaissance), ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics.
A cette liste de ministres, s’ajoute celle des ministres délégués, également révélée samedi soir :
- Benjamin Haddad (Renaissance), chargé de l’Europe
- Nathalie Delattre (Parti radical), chargée des Relations avec le Parlement
- Maud Bregeon (Renaissance), porte-parole du Gouvernement
- Marie-Claire Carrère-Gée (Les Républicains), chargée de la Coordination gouvernementale
- Françoise Gatel (UDI), chargée de la Ruralité, du Commerce et de l’Artisanat
- François Durovray (Les Républicains), chargé des Transports
- Fabrice Loher (UDI), chargé de la Mer et de la Pêche
- Nicolas Daragon (Les Républicains), chargé de la Sécurité du quotidien
- Alexandre Portier (Les Républicains), chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel
- Sophie Primas (Nouvelle Energie), chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger
- Marc Ferracci (Renaissance), chargé de l’Industrie
- Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons), chargée de l’Economie sociale et solidaire, de l’Intéressement et de la Participation
- Marina Ferrari (MoDem), chargée de l’Economie du tourisme
- Olga Givernet (Renaissance), chargée de l’Energie
- Agnès Canayer (divers droite), chargée de la Famille et de la Petite enfance
Enfin, le gouvernement de Michel Barnier comprend cinq secrétaires d’Etat qui, pour la plupart, n’étaient pas présents dans l’équipe de Gabriel Attal avant la dissolution :
- Othman Nasrou (Les Républicains-Soyons libres), chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations
- Thani Mohamed Soilihi (Renaissance), chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux
- Laurence Garnier (Les Républicains), chargée de la Consommation
- Salima Saa (divers droite), chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes
- Clara Chappaz (sans étiquette), chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique