La hausse des loyers de 3,26 % prévue pour 2025 inquiète fortement les locataires déjà fragilisés par l’inflation qui impacte les prix de l’énergie et de l’alimentation. Jean-Yves Mano, président de la CLCV (Consommation Logement et Cadre de Vie), alerté sur la situation, souligne que les impayés de loyers dans le secteur social atteignent des records, avec un locataire sur quatre qui n’a pas pu payer son loyer au cours de l’année passée.
En France, 9,1 millions de personnes vivent dans une situation de pauvreté, et les expulsions locatives augmentent dangereusement selon la CLCV. Selon Jean-Yves Mano, malgré les alertes répétées envoyées au gouvernement et au président, la hausse des loyers se favorise, tandis que la revalorisation des aides, telles que l’APL (Aide Personnalisée au Logement), ne suffira pas à fournir cette augmentation pour de nombreux ménages.
À titre d’exemple, une personne qui paie actuellement un loyer de 700 € devra faire face à une hausse de 22,82 € par mois, soit 273,84 € par an. Si cette personne bénéficie de 200 € d’APL, son allocation ne sera augmentée que de 6,52 € par mois, la laissant avec un excédent à payer de 16,30 € par mois, soit 195,60 € par an.
Selon la CLCV, cette hausse pourrait encore fragiliser les locataires, déjà durement touchés par les crises successives et les difficultés financières. Jean-Yves Mano appelle les bailleurs sociaux à ne pas augmenter les loyers afin de protéger les locataires et d’éviter une spirale d’endettement pour de nombreux ménages. La CLCV a également donné pour consigner à ses représentants locataires siégeant dans les conseils d’administration des bailleurs sociaux de voter contre cette hausse de 3,26 % et de défendre le gel des loyers lors des prochains conseils.