La France Insoumise 21 (LFI21) lance un appel urgent : l’école publique a besoin d’enseignants formés et qualifiés pour assurer une éducation de qualité. Ce message est porté en soutien aux candidats·es inscrits sur la liste complémentaire du Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles (CRPE) qui demandent à être recrutés en tant que fonctionnaires-stagiaires. Dans l’académie de Dijon, le rectorat a recruté 78 enseignants contractuels avant même les résultats du concours, et une vingtaine d’entre eux l’ont été en Côte-d’Or ces deux dernières années.
À l’échelle nationale, 9 485 postes ont été pourvus par des personnels contractuels en 2023, un chiffre 12 fois supérieur à celui de 2013. Cette pratique de recours aux contractuels crée une précarité pour ces personnels et affaiblit le service public de l’éducation. , selon LFI21, qui insiste sur le fait que le métier d’enseignant s’apprend et nécessite une formation.
Pourtant, le rectorat refuse de recruter les candidats de la liste complémentaire, alors même que ces personnes sont formées et prêtes à enseigner. Cette situation est d’autant plus problématique que les besoins sont pressants : les titulaires remplaçants sont déjà mobilisés sur des postes annuels, et les départs en retraite ainsi que les démissions à venir vont libérer de nouveaux postes. Malgré cette urgence, l’administration privilégie les contractuels, laissant les candidats qualifiés sans emploi.
Dans un rapport de l’Inspection Générale de l’Éducation (IGE) daté d’avril 2024 et publié le 13 septembre, il est prévu de fermer près de 2 000 écoles primaires, soit environ 5 000 postes supprimés. L’argument avancé est que chaque élève doit être à 20 minutes maximum de son école. LFI21 compare cette approche à la fermeture des structures hospitalières qui a eu des conséquences dramatiques sur l’accès aux soins. Le mouvement s’interroge sur les véritables raisons qui poussent à recruter des contractuels, précaires par définition, plutôt que des fonctionnaires-stagiaires.
Cela pourrait faciliter la mise en œuvre des recommandations du rapport de l’IGE et accélérer le démantèlement de l’école publique. LFI21 refuse cette logique et demande que tous les candidats de la liste complémentaire soient recrutés, comme cela a été fait à Toulouse. Parallèlement, un plan de formation et de titularisation des contractuels doit être mis en place pour assurer une stabilité et une qualité d’enseignement. LFI21 estime que les élèves méritent des enseignants qualifiés et pérennes pour une éducation publique digne de ce nom.
Communiqué de presse du 25 septembre 2024 :
Plus que jamais, l’école a besoin d’enseignants formés et qualifiés !
La France Insoumise 21 soutient les candidat·es sur liste complémentaire au Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles (CRPE) qui réclament leur recrutement en tant que fonctionnaire-stagiaire. Tous et toutes doivent être appelé·es pour enseigner dans nos écoles.
Le rectorat de l’académie de Dijon a recruté soixante-dix-huit contractuels avant les résultats du concours (CRPE), le 1er juin 2024, une vingtaine en Côte-d’or ces deux dernières années. En 2023, au plan national, 9485 personnels (en équivalent de postes de fonctionnaires) ont été recrutés pour enseigner en école primaire (12 fois plus qu’en 2013!).
Le recours aux contractuel·les favorise la précarité des personnes, rabougrit le service public d’éducation et fait des personnels de l’éducation une variable d’ajustement. Notre école a besoin d’enseignants formés. Le métier d’enseignant est un métier qui s’apprend !
Or, le rectorat refuse de recruter des candidat·es placés en liste complémentaire au CRPE, des personnes formées à l’institut de formation des enseignants, qui ont réussi le concours et sont prêt·es à devenir fonctionnaires stagiaires.
Pourtant les besoins sont là, les titulaires remplaçants ont d’ores et déjà été mobilisés sur des postes à l’année. De même, du fait de la nouvelle réforme, des départs en retraite en cours d’année dus à la nouvelle réforme vont avoir lieu et malheureusement les démissions et ruptures conventionnelles ne sauraient tarder. De nouveaux postes seront donc vacants.
Par ailleurs, l’administration refuse à des enseignant·es le droit de changer de département ou d’obtenir des disponibilités sous prétexte de manque d’effectifs.
C’est dans ce contexte qu’un rapport réalisé par l’Inspection générale de l’Éducation (IGE), daté d’avril 2024 et publié le 13 septembre (1), prévoit de supprimer jusqu’à près de 2000 écoles, soit l’équivalent de 5000 postes dans le premier degré, chaque élève devant se trouver à 20 minutes au plus de l’école la plus proche… Ce type d’argument a été utilisé pour justifier la fermeture en masse de structures hospitalières avec le résultat que l’on connaît !
Par définition, les contractuel·les peuvent être licencié·es à tout moment. Ne serait-ce pas pour cette raison qu’on les a préféré·es en lieu et place de fonctionnaires-stagiaires recrutés sur la liste complémentaire du concours ? Cela faciliterait évidemment la mise en œuvre des mesures préconisées dans le rapport de l’IGE, accélérant le démantèlement de l’École publique.
La FI21, refuse cette logique destructrice de notre école et demande le recrutement de toutes les personnes inscrites sur la liste complémentaire du CRPE à l’instar de ce qui s’est fait à Toulouse. Dans le même temps, un plan de formation et de titularisation des contractuel·les doit être mis en place. Nos élèves ont besoin d’enseignant·es qualifié·es et pérennes.
1 – https://www.education.gouv.fr/revue-de-depenses-dispositifs-en-faveur-de-la-jeunesse-415289
Référents communication LFI21 :
Dominique Guidoni-Stoltz
Jean-Claude Vanier