Le 26 septembre 2024, l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) de Côte-d’Or a exprimé son point de vue suite au dernier Conseil municipal de Dijon, où la question des abattements fiscaux accordés aux bailleurs sociaux et de leurs engagements a été soulevée. Une problématique importante se pose : les bailleurs doivent-ils privilégier les initiatives communautaires comme les ateliers participatifs et les cafés réparation ou bien se concentrer sur la réactivité face aux désordres signalés par les locataires ?
Selon la CLCV, bien que ces initiatives sociales soient bénéfiques et maintiennent l’implication des résidents, la priorité doit rester la garantie d’un cadre de vie décent et la rapidité d’intervention lorsque des incidents comme des fuites ou des pannes surviennent. L’association constate quotidiennement des retards dans la réparation de désordres signalés par les locataires, avec des immeubles mal entretenus et des demandes qui traînent à être traités.
C’est dans ce contexte que la CLCV soulève la question des abattements fiscaux dont bénéficient les bailleurs sociaux, notamment sur la taxe foncière. Elle s’interroge sur la légitimité de ces avantages, qui devraient, selon elle, être conditionnés à une plus grande réactivité dans la gestion des urgences des locataires. Les bailleurs devraient rendre des comptes sur leur capacité à offrir un service de qualité en échange de ces allègements fiscaux.
L’association appelle à une réflexion collective et à un dialogue entre les bailleurs, les associations de défense des locataires et les collectivités locales pour trouver un juste équilibre entre l’engagement communautaire et l’obligation de garantir des logements en bon état.
Communiqué de Consommation logement cadre de vie de Côte-d’Or du 26 septembre 2024 :
L’association CLCV de Côte-d’Or souhaite réagir aux propos tenus lors du dernier Conseil municipal de la ville de Dijon sur la question des abattements fiscaux accordés aux bailleurs sociaux et de leurs engagements réciproques.
En effet, dans le cadre des réflexions sur le rôle des bailleurs sociaux, une question cruciale se pose : doivent-ils privilégier l’organisation d’ateliers participatifs, de cafés réparation ou tout autre action ou bien se concentrer sur la rapidité d’intervention pour répondre aux demandes des locataires en cas de désordres ?
Alors que des initiatives comme les ateliers participatifs peuvent renforcer le tissu social et favoriser l’implication des résidents pour lesquels nous sommes bien entendus favorables, il est essentiel de s’interroger sur la responsabilité première des bailleurs : garantir un cadre de vie décent et réactif. Lorsque des incidents surviennent — fuites, pannes ou autres désagréments — la capacité à intervenir rapidement est primordiale pour le bien-être des locataires et constat que nous pouvons faire au quotidien est accablant, de nombreux locataires nous signalent quotidiennement des désordres qui traînent à être réparés, des immeubles mal entretenus et la liste est non exhaustive.
Par ailleurs, dans un contexte où les bailleurs bénéficient d’abattements de la taxe foncière, la question se pose : cet avantage fiscal ne devrait-il pas être conditionné à une meilleure réactivité dans la gestion des demandes urgentes des locataires ?
Les bailleurs doivent-ils rendre des comptes sur leur capacité à assurer un service de qualité en contrepartie de ces allègements fiscaux ?
Nous appelons à une réflexion approfondie et à un dialogue constructif entre bailleurs, associations de défense des locataires et collectivités. Comment équilibrer l’engagement communautaire avec l’obligation de garantir des logements en bon état et des interventions rapides ?
Le bien-être des résidents doit demeurer la priorité des bailleurs sociaux, et nous encourageons toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour trouver des solutions qui répondent aux attentes et aux besoins de chacun.