Dijon Actualités publiera le 10 octobre 2024 un article intitulé : « Dijon : un avocat renommé aurait eu recours au travail dissimulé ». Depuis la parution de cet article, la salariée ayant quitté le cabinet de Maître Brultet par le biais d’une rupture conventionnelle reçoit des messages peu agréables et d’une violence inouïe, selon le conseiller du salarié qui l’a accompagnée.
Voici l’un des messages reçus : » Ce que tu as fait est d’une saleté sans nom. Et crois-moi, Arnaud est un homme bien… il ne mérite pas ce que tu fais. Tu devrais regarder ton visage dans un miroir et cracher dessus. C’est vraiment sale, ton comportement « . Ce message a été envoyé par une ancienne avocate du barreau de Dijon, Madame Sarah Bouzagheti, qui serait également une amie proche de Maître Arnaud Brultet.
Un autre avocat du barreau de Dijon, David Fouchard, a également pris l’initiative d’envoyer un message à cette salariée hier soir, déclarant : « Ce que vous faites à Arnaud est ignoble« .
Pour le conseiller du salarié, mandaté par l’Union Syndicale Solidaires de Côte-d’Or, qui a accompagné cette salariée dans le cadre de sa rupture conventionnelle, c’est l’incompréhension : » Que des gens prennent l’initiative d’envoyer de tels messages à une ex-salariée du cabinet, sans avoir ni les tenants ni les aboutissants de l’affaire, est lamentable. Cette salariée a proposé une rupture conventionnelle à Maître Brultet, car elle estimait ne plus pouvoir travailler avec lui en raison de son addiction à l’alcool.
Le 6 septembre 2024, Mesdames les Bâtonnière et Vice-Bâtonnière de l’Ordre des avocats de Dijon nous ont reçu dans leur bureau. Maître Brultet était présent, accompagné de Maître Felipe Llamas. Nous avons signé d’un commun accord une rupture conventionnelle le 18 septembre 2024 au cabinet LLAMAS & ASSOCIES en présence de Maître Brultet. Le 4 octobre 2024, la DREETS a validé la rupture conventionnelle ».
Il nous précise : » Depuis, la salariée est dans l’attente de plusieurs choses : son bulletin de paie du mois d’août et du mois de septembre, son salaire du mois d’août et du mois de septembre, son salaire du mois d’octobre (du moins du premier au quatre octobre, puisque son contrat s’est terminé le 5 octobre), le règlement de ses congés payés acquis au titre de l’exercice 2023-2024, le règlement de ses congés payés acquis au titre de l’exercice 2024-2025, et j’en passe… Il y a aussi le reçu de solde de tout compte, le certificat de travail, et l’attestation employeur. Alors je vous pose la question, qui est incorrect dans toute cette affaire ? Certainement pas la salariée ! Que ces gens-là se taisent ! « .
Concernant les accusations de travail dissimulé, le syndicat assume son action. Le conseiller du salarié nous dit : » On l’a déjà dit, on le redit, le travail dissimulé est un délit ! Cette dame ne disposait ni de contrat de travail, ni de bulletins de paie, et elle n’a pas fait l’objet d’une déclaration préalable à l’embauche, ce qui constitue indéniablement une situation de travail dissimulé « .
Il ajoute ensuite : » La salariée que nous assistons n’est pas à l’origine de la dénonciation des agissements de Maître Brultet. C’est nous qui avons dénoncé cette situation créée par Maître Brultet vis-à-vis de la femme de ménage. Ne pas le faire, c’est accepter le travail dissimulé. Nous sommes une organisation syndicale sérieuse, et quand les employeurs, comme Maître Brultet, font des bêtises, nous les dénonçons ! Maître David Fouchard estime que le comportement de la salariée que j’ai assistée est ignoble, mais nous pensons que ce sont les employeurs qui ne déclarent pas leurs salariés qui sont ignobles ! Franchement, Maître Brultet a tout de même les moyens de payer une femme de ménage dans les règles, non ? « .
Ces SMS viennent rajouter de la tension dans un contexte déjà tendu, au point qu’une manifestation pourrait être organisée dans les prochains jours devant la cité judiciaire de Dijon, selon le conseiller du salarié qui a assisté la salariée ayant quitté le cabinet de Maître Brultet. Cette mobilisation viserait à dénoncer non seulement le travail dissimulé, mais également les pressions exercées sur les salariés qui cherchent à faire valoir leurs droits.