Arnaud Brultet, avocat diplômé de la faculté de droit de Dijon et de l’École du Barreau, jouit d’une carrière de plus de 30 ans dans le domaine juridique, notamment comme spécialiste en droit du travail. Le Cabinet qu’il dirige met en avant des valeurs de proximité, d’humanité et de respect, des principes qui ont largement contribué à sa renommée. En tout cas, c’est ce qu’affirme son site Internet, en faisant référence à une éthique irréprochable. Pourtant, la réalité semble s’éloigner de cette belle façade.
En effet, selon des sources fiables, maître Brultet aurait eu recours au travail dissimulé depuis plusieurs mois, voire années. Une situation qui peut surprendre venant d’un avocat dont l’expertise en droit du travail est largement reconnue, notamment sur des dossiers de non-paiement de salaires ou de licenciements abusifs. Ce même avocat, qui défend avec passion des salariés devant le Conseil des prud’hommes ou la Chambre sociale de la Cour d’appel, emploie une femme de ménage deux heures tous les quinze jours pour nettoyer son cabinet, problème, celle-ci n ‘n’aurait jamais été déclarée.
Une pratique en complète contradiction avec les valeurs qu’il défend et avec les normes légales qu’il est censé maîtriser. Le travail dissimulé constitue un délit en France, exposant tout employeur – même avocat – à de lourdes sanctions. Pourtant, maître Brultet semble ignorer cette règle de base du droit qu’il est habitué à faire respecter pour le compte de ses clients.
Un signalement fait au barreau de Dijon
L’Union Syndicale Solidaires 21, ayant connaissance des faits et des preuves dont elle dispose, a pris l’initiative de faire un signalement au barreau de Dijon. « Si le barreau de Dijon ne réagit pas face à ce délit, nous prenons nos responsabilités. Pour nous, les choses sont simples : cette dame ne dispose ni de contrat de travail, ni de bulletins de paie, et elle n’a pas fait l’objet d’une déclaration préalable à l’embauche, ce qui constitue indéniablement une situation de travail dissimulé », nous a déclaré le syndicat, avant d’ajouter : « S’il faut organiser une manifestation devant la Cité judiciaire avec des banderoles sur lesquelles est écrit « Brulet, ça suffit ! », nous le ferons. Pour nous, la lutte contre le travail dissimulé est un combat quotidien. »
Le cabinet Brultet : la débandade liée à l’alcool ?
Le cabinet Brultet semble traverser une période difficile. Selon nos informations, des problèmes d’alcool de Maître Brultet seraient en cause. Cela aurait conduit une salariée à quitter le cabinet via une rupture conventionnelle. Contactée par téléphone, cette personne a refusé de répondre à nos questions, mais a exprimé son soulagement d’avoir quitté le cabinet : « Je n’ai rien à dire, si ce n’est que c’est un soulagement d’avoir quitté le cabinet. Je ne pouvais plus continuer à travailler dans ces conditions. »
Nous avons reçu plusieurs photos laissant supposer un problème : l’alcool – ou plutôt la bière 1664 – remplaçant littéralement les dossiers dans les tiroirs du bureau.
Un avocat décoré, mais une réputation en jeu
Cet avocat avait été fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 2014, une reconnaissance de son engagement professionnel. Nombreux sont les particuliers, les collectivités locales et les compagnies d’assurance qui lui ont accordé leur confiance au fil des années. Il a même défendu la Ville de Dijon dans l’affaire médiatisée des « Jardins de L’Engrenage », un dossier impliquant des questions cruciales d’aménagement urbain.
Toutefois, ces nouvelles révélations sont susceptibles de jeter une ombre sur sa réputation. Comment concilier la défense des droits des salariés et des valeurs d’humanité avec des pratiques aussi contestables ? La question mérite réflexion, et le contraste entre les discours affichés et les actes posés ne manquera pas d’alimenter les débats dans le milieu juridique.
Si les accusations de travail dissimulé devaient se confirmer, l’image d’Arnaud Brultet et de son cabinet pourrait être grandement ternie. Au-delà de ce cas individuel, cette affaire relance la question de la conformité des pratiques des avocats avec les lois qu’ils sont censés défendre, et du respect des principes d’éthique au sein de la profession juridique.