Le 19 octobre prochain, la place Notre-Dame à Dijon sera le théâtre d’une mobilisation citoyenne d’envergure à l’occasion de la Journée Mondiale du Refus de la Misère. Le Collectif Refuser la Misère France appelle chacun à se réunir pour s’engager contre la maltraitance sociale et institutionnelle qui touche les plus vulnérables. Ensemble, ils militent pour que la dignité et les droits humains soient réellement respectés.
Un appel à l’engagement et à la solidarité
Organisée par le Collectif Refuser la Misère – regroupant diverses organisations, associations et syndicats – cette journée se veut une tribune ouverte aux personnes concernées par la pauvreté. Ces personnes pourront témoigner des conditions indignes auxquelles elles font face au quotidien, partager leurs résistances et leurs espoirs. Au programme : une exposition interactive et des témoignages poignants à partir de 14h.
Des actions auront également lieu partout en France, témoignant de l’ampleur de la mobilisation contre la pauvreté. Pour en savoir plus sur les actions près de chez vous, consultez la carte des mobilisations sur atdqm.fr/JMRM2024.
Comprendre la maltraitance sociale et institutionnelle
Derrière les mots « maltraitance sociale et institutionnelle », il y a des femmes, des hommes, et des enfants qui subissent chaque jour des humiliations. Humiliés par les discours stigmatisants qui les pointent du doigt et alimentent des idées fausses – c’est cela, la maltraitance sociale. Humiliés aussi par des dispositifs institutionnels souvent défaillants ou inadaptés – c’est ce que l’on appelle la maltraitance institutionnelle.
Une mère en situation de précarité témoigne : « Quand on est à la rue avec des jeunes enfants, qu’on appelle le 115 (Samu social) pendant des heures sans que personne ne réponde, et qu’on finit par nous dire qu’il n’y a aucun hébergement disponible, qu’il faut rappeler demain… c’est ça, la maltraitance institutionnelle. »
Un professionnel du secteur social confirme : « Je passe mon temps à chercher des logements et des hébergements qui n’existent pas. Et là, je n’ai rien à proposer. » Ces témoignages illustrent la réalité d’une maltraitance à la fois structurelle et quotidienne.
Un obstacle à la dignité et aux droits fondamentaux
La maltraitance sociale et institutionnelle constitue un obstacle majeur à l’accès aux droits fondamentaux et à la dignité des personnes concernées. Comment trouver un emploi quand il n’existe pas assez d’opportunités accessibles ? Comment accéder à ses droits lorsque les démarches administratives sont d’une complexité effrayante ? Comment trouver de l’aide quand la seule réponse consiste à contacter une messagerie électronique impersonnelle ? Comment se nourrir lorsque le RSA est brusquement coupé, sans préavis ?
Les institutions censées aider les plus démunis deviennent elles-mêmes une source de souffrance. D’un côté, des personnes piégées dans un cycle sans fin de difficultés ; de l’autre, des professionnels frustrés par leur incapacité à apporter des solutions concrètes. Pour faire cesser cette maltraitance, il est urgent d’agir, ensemble, en réunissant les personnes concernées par la pauvreté et les acteurs institutionnels.
Le 19 octobre : unir nos forces pour un changement durable
Le 19 octobre à Dijon, et dans toute la France, le Collectif Refuser la Misère appelle à une mobilisation collective contre la pauvreté et ses mécanismes oppressifs. Cette journée est une occasion de s’informer, de témoigner, mais aussi de construire un mouvement capable de répondre aux besoins des plus vulnérables, et de rétablir leur dignité.
Pour plus d’informations sur la Journée Mondiale du Refus de la Misère et les différentes mobilisations, rendez-vous sur atdqm.fr/JMRM2024. Agissons ensemble, parce qu’aucun être humain ne devrait être laissé pour compte.