Un nouveau chapitre s’ouvre à Matignon. Ce vendredi 13 décembre, le président de la République Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre, succédant ainsi à Michel Barnier. La passation de pouvoirs entre les deux hommes se déroulera à 17 heures.
Cette nomination intervient neuf jours après la censure de Michel Barnier, renversé par un vote des députés à l’Assemblée nationale le mercredi 4 décembre. Le communiqué de l’Élysée a annoncé la nouvelle de manière concise : « Le président de la République a nommé M. François Bayrou Premier ministre, et l’a chargé d’ancien un gouvernement. »
Emmanuel Macron a consulté la plupart des formations politiques représentées à l’Assemblée nationale, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, avant de prendre sa décision. Le chef de l’État avait fixé un délai de 48 heures, à compter du mardi 10 décembre, pour désigner le nouveau Premier ministre. Ce délai a été dépassé, mais la nomination de François Bayrou marque désormais le début d’une nouvelle ère gouvernementale.
Michel Barnier adresse ses félicitations à François Bayrou : « Félicitations à François Bayrou dont je connais les qualités et l’engagement au service des Français. Dans cette période grave pour la France et pour l’Europe, tous mes vœux personnels et amicaux pour son action à la tête du gouvernement ».
Arthur Billot, Premier vice-président des Jeunes démocrates et délégué du MoDem en Côte-d’Or, a félicité François Bayrou : « Félicitations à François Bayrou, l’homme du dépassement, du respect des finances publiques et de la proportionnelle ! Une vision essentielle pour porter l’intérêt général en ces temps d’incertitude politique ».
Communiqué de presse du 13 décembre 2024 :
François Bayrou nommé Premier ministre : réaction du Parti communiste français
En nommant un Premier ministre de son camp, Emmanuel Macron ne respecte pas, une nouvelle fois, le choix des urnes qui aurait dû le conduire à nommer un Premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête.
Cette nomination est un très mauvais signal envoyé au pays.
François Bayrou va-t-il s’obstiner à vouloir imposer une politique qui a échoué et qui a été sanctionnée aux dernières élections législatives ?
Le PCF exige un changement profond de cap politique !
Lors de la dernière rencontre à l’Elysée, les forces de gauche présentes se sont engagées en cas de nomination d’un Premier ministre issu de nos rangs à ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution lors de l’examen du projet de loi de finances 2025.
Cet engagement vaut obligation pour le gouvernement, pour chaque texte de loi, à trouver une majorité, garantie permettant de redonner au travail parlementaire toute sa place. Ainsi, nous posons la question au Premier ministre : François Bayrou est-il prêt à ne pas utiliser l’article 49-3 ?
Pour notre part, nous continuerons à porter avec détermination les exigences des Français et des Françaises en proposant l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.
Nous appelons les travailleurs et travailleuses, les étudiant·es, la jeunesse, les retraité·es, les élu·es locaux·ales engagé·es pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique.
Parti communiste français,