Alors que la France traverse une crise politique sans précédent, les Écologistes appellent à un changement radical et immédiat. Dans un communiqué publié le mercredi 8 janvier 2025, Dominique Cornet, secrétaire régional des Écologistes de Bourgogne, trace un tableau sombre mais lucide de la situation politique et sociale du pays, tout en exprimant une détermination renouvelée à agir pour un avenir durable et solidaire.
Une crise politique amplifiée par des erreurs stratégiques
Depuis sa réélection en 2022 avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a vu son pouvoir s’effriter. Loin d’apaiser les tensions, sa politique, jugée « antisociale et antiécologique » par une large partie de l’électorat, a exacerbé les divisions. Lors des élections européennes de juin 2024, les Français ont exprimé leur rejet massif de sa gouvernance, forçant le président à dissoudre l’Assemblée nationale.
Cependant, cette tentative de reprendre la main a tourné au fiasco. Le 7 juillet 2024, au terme des législatives, le camp présidentiel a été relégué à la troisième place, derrière l’extrême droite et le Nouveau Front Populaire, une coalition progressiste arrivée en tête. En nommant Michel Barnier, figure emblématique de la droite classique, comme Premier ministre, Emmanuel Macron a ignoré les principes élémentaires d’un régime parlementaire, provoquant une crise institutionnelle supplémentaire.
Un immobilisme dénoncé par les Écologistes
Face à cet « immobilisme institutionnalisé », Dominique Cornet fustige un président déconnecté des réalités sociales et climatiques. La nomination de François Bayrou comme Premier ministre, après l’échec de Michel Barnier, incarne selon lui une gestion politique archaïque et inefficace. Bayrou, davantage préoccupé par les affaires locales de Pau que par les défis nationaux et globaux, symbolise une continuité que les Écologistes jugent insupportable.
« Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change », souligne Dominique Cornet, citant Le Guépard de Lampedusa pour critiquer la vacuité des réformes annoncées.
Un appel à l’action pour une transformation écologique et sociale
Les Écologistes, rejoints par d’autres forces progressistes, refusent de se résigner. Ils appellent à une mobilisation citoyenne pour bâtir une alternative crédible et ambitieuse. « L’urgence climatique n’attendra pas », rappelle Dominique Cornet, soulignant que les catastrophes naturelles, l’effondrement de la biodiversité et la précarité galopante nécessitent des réponses immédiates et audacieuses.
2025 est une année charnière, insistent les Écologistes. Leur objectif : reconstruire une société et un environnement ravagés par des décennies de politiques libérales. Ils se battent pour améliorer les conditions de vie de tous et toutes, tout en mettant la transition écologique au cœur de leur programme.
Une France à réinventer
Dominique Cornet conclut en lançant un message d’espoir : « Nous voulons transformer les crises actuelles en opportunités pour bâtir un avenir où l’écologie et la justice sociale seront au centre des préoccupations. » Les Écologistes promettent de redoubler d’efforts pour faire de 2025 l’année où tout changera enfin.
Alors que la population exprime un ras-le-bol généralisé, le combat des Écologistes s’inscrit dans une dynamique de long terme. Leur engagement témoigne d’une volonté farouche de tourner la page des politiques du passé et de préparer un avenir plus juste, plus vert, et plus solidaire.
Communiqué de presse du 8 janvier 2025 :
En 2025, il faut que tout change enfin
Affaibli depuis 2022 par des élections législatives ne lui ayant donné qu’une majorité relative de députés à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron, loin de mettre de l’écologie et du social dans son imbuvable potion libérale, s’est au contraire radicalisé. Lorsque l’occasion leur a de nouveau été donnée de dire, aux européennes de juin 2024, ce qu’ils pensaient de son action, les électeurs lui ont dit qu’ils n’en pouvaient plus de lui, de son mépris, de ses politiques antisociales et antiécologiques. Pour ne pas perdre la main, il a alors usé du droit de dissoudre la chambre basse. Mais au lieu de retrouver, comme il l’escomptait, une majorité absolue, les Français lui ont asséné une claque. En effet, à l’issue du deuxième tour des élections législative, le 7 juillet dernier, son camp arrivait en troisième position derrière l’extrême droite et, surtout, derrière le Nouveau Front Populaire, arrivé, lui, en tête.
Après cette dissolution prodigieusement ratée, Emmanuel Macron a signifié qu’il voulait rester le patron en ignorant la pratique des régimes parlementaires qui consiste, pour le chef de l’Etat, à appeler le dirigeant de la formation arrivée en tête pour le prier de former un gouvernement. C’est ainsi qu’il a nommé Michel Barnier, un ancien ministre de Balladur, Chirac et Sarkozy. Nous avons vu ce que coûte le mépris de la démocratie parlementaire… En effet, après avoir présenté son propre programme, Michel Barnier a progressivement démontré sa faiblesse avant d’être renversé.
Loin d’apprendre de ses erreurs, Emmanuel Macron a alors relancé le bal des prétendants, dans l’espoir de trouver un premier ministre à sa main. Au final, il s’est fait tordre publiquement le bras par l’insubmersible François Bayrou, prudent politicien obsédé par la dette publique et la gestion « en bon père de famille » – mais aussi plus attentif à la vie politique de la ville dont il est maire (Pau) qu’aux catastrophes naturelles ayant dramatiquement frappé nos compatriotes d’outre-mer.
Les Ecologistes le disent sans animosité aucune : il n’y a strictement rien à attendre du duo que forment actuellement le chef de l’Etat et le chef du gouvernement. La suite des évènements politiques à court terme est connue. Elle tient dans une réplique du Guépard, roman de Lampedusa adapté au cinéma par Visconti : « Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change ».
Face à l’institutionnalisation de l’immobilisme, les Ecologistes ont repris leurs bâtons de pèlerins pour bâtir avec d’autres une force authentiquement progressiste, écologique et sociale. Ils s’activent pour faire naître une espérance qu’ils chercheront à concrétiser dès cette année 2025. L’urgence climatique n’attendra pas en effet que ces messieurs d’un « Nouveau Monde » ressemblant terriblement au pire de l’Ancien veuillent bien enfin quitter une scène politique qu’ils occupent depuis trop longtemps, avec le succès que tout un chacun peut observer : une France exsangue, divisée, angoissée. Les grands équilibres écologiques n’attendront pas non plus la chute annoncée du « nouveau » gouvernement pour revenir au premier plan des préoccupations. Enfin, La précarité dans laquelle s’enfonce des pans entiers de la population de notre pays n’attendra pas que ceux qui l’ont provoquée et maintenue recouvrent enfin la raison. La biodiversité est plus que menacée, les catastrophes naturelles se multiplient, le cri poussé par ceux qui souffrent socialement est assourdissant.
En 2025, Les Ecologistes agiront pour que leurs vœux les plus chers, ceux tendant à la réparation d’une société et d’un environnement ravagés par des décennies de politiques libérales, se réalisent. Ils ne souhaitent pas seulement l’amélioration des conditions de vie de toutes et tous et du climat. Ils s’activent comme jamais pour qu’elle devienne réalité.