Lors de la traditionnelle cérémonie des vœux, Nathalie Koenders, Maire de Dijon, a pris la parole devant une audience nombreuse et attentive pour dresser le bilan de l’année écoulée et présenter les perspectives pour 2025. Ce moment solennel, régulier mais toujours unique, a été l’occasion de rassembler les habitants autour d’une vision commune et d’un avenir prometteur pour la ville.
Un hommage appuyé à François Rebsamen
Dans un préambule chargé d’émotion et de respect, Nathalie Koenders a exprimé sa gratitude envers François Rebsamen, Président de Dijon Métropole et ancien Maire de Dijon. Elle a rappelé son rôle déterminant dans la transformation de la ville depuis 2001. De « belle endormie », Dijon est devenue une capitale régionale dynamique, mariant modernité et douceur de vivre. Parmi ses réalisations phares :
- La modernisation du centre-ville avec des projets d’embellissement ambitieux.
- La création du tramway, un mode de transport à la fois pratique et écologique.
- La revitalisation des quartiers, contribuant à une meilleure qualité de vie pour tous les habitants.
Alors qu’il assume désormais les fonctions de Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, Nathalie Koenders lui a adressé des vœux de réussite, rappelant leur collaboration fructueuse et leur ambition commune de renforcer la décentralisation comme pilier de la République.
Une année 2024 riche en émotions et en réalisations
2024 restera dans les annales comme une année exceptionnelle pour Dijon. La maire a souligné les moments marquants qui ont rassemblé les Dijonnais et renforcé l’image de la ville sur la scène nationale et internationale :
- Championnat du Monde de Pétanque : Un événement emblématique accueillant 50 délégations internationales. Ce rendez-vous sportif a mis en avant la convivialité et l’esprit de partage.
- Retour du Tour de France : Après 27 ans d’absence, cette compétition a attiré 40 000 spectateurs enthousiastes sur les allées du Parc.
- Passage de la Flamme Olympique : Une célébration au Parc de la Colombière, symbolisant les valeurs universelles de dépassement de soi et de fraternité.
Ces événements ont été complétés par une fan zone au Jardin Darcy pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Nathalie Koenders a tenu à remercier les associations et les services municipaux pour leur engagement dans l’animation de cet espace tout l’été.
Une année de réussites culturelles
La culture a également été un vecteur de rayonnement en 2024. Parmi les chiffres impressionnants :
- 450 000 visiteurs dans les musées municipaux.
- 360 000 usagers pour les bibliothèques, un accès rendu gratuit pour favoriser l’égalité.
- Le succès du Concert de rentrée, avec un record de fréquentation.
- La première édition du festival Golden Coast, qui a réuni 50 000 festivaliers. Sa prochaine édition en 2025 sera étendue à trois jours, renforçant la position de Dijon sur la carte des grands festivals.
Enfin, la réfection de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne, annoncée par la Ministre de la Culture, est une preuve supplémentaire de l’attention portée au patrimoine historique de Dijon.
Gastronomie et patrimoine : des forces internationales
La maire a souligné l’installation de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) à l’Hôtel Bouchu. Ce joyau patrimonial, rénové en profondeur, a attiré près de 7 000 visiteurs lors de ses portes ouvertes.
Le patrimoine gastronomique a été renforcé par la transformation de la Cété Internationale de la Gastronomie et du Vin, qui a accueilli 800 000 visiteurs en 2024, dont 120 000 pour ses expositions culturelles. Les travaux d’embellissement de l’axe Monge-Bossuet, aboutis cette année, offrent un lien apaisé entre le centre-ville et cet espace emblématique.
Transition écologique et investissements durables
Face aux défis climatiques, Dijon continue de s’engager pour la durabilité. Parmi les initiatives prévues pour 2025 :
- Réaménagement du Port du Canal : Un projet collaboratif avec les habitants pour créer un parc urbain arboré et accueillant.
- Plantation de 5 300 arbres et arbustes au parc de la Toison d’Or et extension du Jardin japonais.
- Rénovation thermique des écoles : Avec 9 millions d’euros investis, ces travaux visent à réduire l’empreinte carbone des bâtiments publics.
Cohésion sociale et accessibilité
Le Palais des Ducs verra ses travaux de mise en accessibilité réalisés en 2025, permettant aux personnes en situation de handicap d’accéder pleinement à ce lieu emblématique. La maire a également annoncé la création d’une fonction d’adjointe spécifique pour les questions de handicap, témoignant de l’engagement municipal envers une société inclusive.
Un message de rassemblement
Dans un contexte national marqué par des tensions politiques et sociales, Nathalie Koenders a appelé au dialogue, à la stabilité et à la responsabilité collective. Elle a conclu son discours par un appel à la confiance et à l’optimisme : « Ensemble, nous continuerons à construire une ville plus verte, plus solidaire et plus rayonnante, où chacun trouvera sa place. »
Les Dijonnais sont invités à participer aux projets de leur ville, dans un esprit de proximité et de collaboration. Ce message de fierté et de mobilisation résume l’ambition partagée de faire de Dijon une ville exemplaire.
CÉRÉMONIE DES VŒUX 2025
ALLOCUTION DE NATHALIE KOENDERS, MAIRE DE DIJON
Monsieur le Ministre, Président de Dijon métropole, cher François REBSAMEN,
Monsieur le Préfet de Région,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Madame la Présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté,
Monsieur le Président du Conseil départemental de la Côte-d’Or,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mes chers collègues Maires,
Mesdames, Messieurs les membres du Conseil municipal et du Conseil métropolitain,
Mesdames, Messieurs les représentants des autorités judiciaires, civiles, militaires et religieuses,
Mesdames, Messieurs les Présidents d’associations, responsables d’entreprises,
Mesdames, Messieurs,
Chères Dijonnaises, chers Dijonnais,
Je vous remercie chaleureusement pour votre présence si nombreuse à cette cérémonie de vœux qui marque une nouvelle étape. C’est un honneur pour moi de vous accueillir en tant que Maire de Dijon, en cette soirée symbolique, empreinte à la fois de tradition et de promesses d’avenir.
Permettez-moi tout d’abord de saluer François REBSAMEN, Président de Dijon métropole, pour la confiance qu’il m’a accordée. Depuis 2001, sous son impulsion visionnaire, Dijon s’est métamorphosée, passant de « belle endormie » à une capitale régionale rayonnante, harmonisant modernité, culture et douceur de vivre. Grâce à lui, notre ville s’est parée de nouveaux atouts : un centre-ville magnifié, des infrastructures modernes telles que le tramway, et des quartiers revitalisés. Cher François, Dijon tout entière vous doit reconnaissance et gratitude.
Aujourd’hui, nous poursuivons cette œuvre commune, en préservant la même cohérence d’organisation et de fonctionnement entre les services de la ville, du CCAS et de la métropole qui nous a permis jusqu’alors de mener à bien les transformations majeures de notre territoire. Tandis que François REBSAMEN embrasse de nouvelles responsabilités en tant que Ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation, je tiens à lui adresser mes vœux de réussite dans cette noble mission. Votre expérience et vos valeurs enrichiront un gouvernement qui porte sur ses épaules de lourds défis, dont celui du redressement des finances publiques, de la dette abyssale du pays. Ensemble, nous partageons cette ambition de renforcer la décentralisation, pilier d’une République équilibrée et proche de ses territoires.
Mesdames, Messieurs, 2024 restera gravée dans nos mémoires comme une année importante pour notre ville. Parmi les moments d’exception – outre le Championnat du Monde de Pétanque accueilli ici même, symbole de convivialité et de partage, avec 50 délégations internationales, – nous avons célébré le retour triomphal du Tour de France après 27 ans d’absence. Personne n’oubliera cette arrivée exceptionnelle au cœur des allées du Parc, devant 40 000 spectateurs. Cet événement, tout comme le passage de la Flamme Olympique au Parc de la Colombière, a uni les Dijonnaises et les Dijonnais et plus largement tous les Côte-d’Oriens et les touristes du monde entier autour des valeurs universelles du dépassement de soi, de la fraternité et du respect.
C’est tout naturellement que Dijon a également choisi de s’associer à la grande célébration des Jeux Olympiques et Paralympiques en aménageant une fan zone au cœur du jardin Darcy. Je tiens à remercier
l’ensemble des associations qui l’ont animée tout l’été, aux côtés des services de la ville. J’adresse mes félicitations aux sportifs dijonnais qui ont porté avec fierté nos couleurs nationales durant cette compétition et je vous propose d’applaudir tous ensemble Alexis MIELLET, Hector DENAYER, Boladé APITHY, Sébastien VERDIN, Léa FERNEY et Maxime GUÉRIN.
Le sport, Mesdames et Messieurs, est une école de la vie. Il est un langage universel qui transcende les barrières sociales, culturelles et générationnelles. À travers le sport, nous cultivons le respect des règles, la solidarité entre les membres d’une équipe, la résilience face aux défis, le goût de l’effort. Ces valeurs essentielles, nous devons les transmettre à nos enfants, car elles sont le socle d’une société plus unie et harmonieuse.
Le sport est aussi un levier majeur pour promouvoir la santé mentale et physique de tous. Dans un monde où les rythmes de vie sont de plus en plus effrénés, avec son lot d’isolement et de stress, l’activité physique offre un espace où chacun peut se recentrer, se dépasser et retrouver un équilibre. À Dijon, nous avons à cœur de favoriser la pratique sportive sous toutes ses formes, en soutenant le sport de haut niveau, mais aussi en facilitant l’accès à des installations pour une pratique libre et accessible à tous, quels que soient l’âge ou la condition physique. Vous l’avez vu dans le petit film qui vient d’être diffusé, cela concerne tout le monde, y compris nos ancien lorsqu’ils sont accueillis au centre d’accueil de jour des Marronniers. Pour permettre à tous de faire du sport, la ville, vous le savez peut-être apporte son aide financière à l’acquisition de licences sportives : près de 1 500 familles ont pu en bénéficier l’an dernier.
Notre ville continuera d’investir dans les infrastructures sportives, dans les associations locales et dans l’organisation d’événements parce qu’il s’agit de vecteurs de cohésion sociale et d’outils puissant pour bâtir une société plus solidaire et en meilleure santé.
La culture a également illuminé l’année 2024 à Dijon. J’étais hier avec la Ministre de la culture venue annoncer l’engagement de l’Etat pour la réfection de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne. Nous avons échangé sur l’extraordinaire richesse culturelle dijonnaise, qu’il s’agisse du patrimoine, de nos Musées, de l’ensemble des actions que nous menons pour soutenir la création et à travers la culture. A ce titre, je veux féliciter pour leur excellent travail l’ensemble des agents des établissements culturels de la ville qui attirent de plus en plus de public, de tous horizons, c’est notre volonté. La culture concoure à la fois au rayonnement, au lien social et à la cohésion, et les chiffres sont impressionnants : si l’on additionne le nombre de participants aux actions portées par la Ville au sein de nos établissements, on arrive au nombre impressionnant de 1,3 millions. Cela représente d’innombrables rencontres initiées, de partage d’émotions, de découvertes, d’ouverture sur le monde, de joie, de rêves, de rires, d’applaudissements. Ce sont aussi des emplois, des nuitées dans les hôtels ou encore des repas dans les restaurants de la ville. C’est tout cela la culture à Dijon.
Laissez-moi seulement citer la fréquentation et les abonnements en nette hausse à l’Opéra. C’est le résultat du travail engagé par Dominique PITOISET et ses équipes. Je le remercie et souhaite lui rendre hommage, alors qu’il a choisi aujourd’hui de voguer vers de nouveaux horizons. Du côté de nos musées, ce sont 450 000 visiteurs, et 360 000 usagers pour les bibliothèques. L’accès y est gratuit, c’est notre volonté indéfectible de rendre la culture accessible à tous.
Tous ceci sans parler du Concert de rentrée, qui fait partie de nos rites gratuits. Il a battu l’an dernier un record de fréquentation.
Tout ceci sans parler non plus du Golden Coast, dont la première édition fut un grand succès avec 50 000 festivaliers. Il reviendra en 2025, sur trois jours au lieu de deux et place la métropole de Dijon sur la place des grands festivals.
Si 2024 a brillé par le sport et la culture, elle restera également une année exceptionnelle pour la gastronomie et le patrimoine viticole de Dijon. En octobre dernier, nous avons fêté ensemble l’installation de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin à Dijon, à l’Hôtel Bouchu, dit d’Esterno, joyau de notre patrimoine complètement rénové. Les portes ouvertes ont attiré près de 7 000 Dijonnais. La restauration de ce patrimoine historique majeur qui, depuis le début du siècle, se cherchait un destin et un avenir restera comme un temps important de l’année écoulée.
2024 est aussi venue achever la transformation de l’axe Monge-Bossuet qui s’est terminée avec les travaux d’embellissement de la place Bossuet, unanimement salués par les Dijonnais. Cet axe relie désormais de manière plus apaisée le centre-ville et la Cité internationale de la gastronomie et du vin qui compte elle-même 800 000 visiteurs en 2024 dont 120 000 pour les expositions du pôle culturel géré par la Ville.
A proximité immédiate, le Centre Dauphine verra son achèvement en fin 2025 ou début 2026, vous avez peut-être vu que les travaux d’aménagement des abords ont déjà commencé. Vous le savez, outre l’activité commerciale, Urgo y installera le siège social de sa filiale Healthcare, soit 250 collaborateurs si je ne me trompe, c’est un bel emblème pour la ville.
2024 a donc été, je vous le disais, une année hors normes pour Dijon. Et si tout cela a été possible, c’est grâce aux agents du service public, ceux que vous avez pu découvrir dans le film ; ceux qui, avec un professionnalisme immense, organisent ces grands moments populaires dont je viens de parler et permettent qu’ils se déroulent dans les meilleures conditions ; ceux, surtout, qui font fonctionner notre ville et notre Métropole au quotidien. Ils sont « ceux qui nous lient ». Je voudrais leur rendre hommage, et vous demande de les applaudir.
Le service public est un pilier de notre société. Il garantit à chaque citoyen l’accès à des services essentiels, de manière équitable et sans distinction. Le service public prend vie grâce à des femmes et des hommes qui sont présents partout, à chaque instant de notre vie. Ils veillent sur nos enfants dans les écoles, préparent et servent leurs repas. Ils entretiennent, nettoient et réparent nos espaces publics pour que nos rues soient propres et belles. La propreté est l’un des traits remarquables de notre ville et doit le rester. Ils accompagnent dans leurs démarches et prennent soin des personnes les plus vulnérables.
Sous l’impulsion des élus, ce sont aussi les agents du service public local qui innovent et s’adaptent à un monde en perpétuel mouvement. Ils mettent en œuvre des politiques publiques qui nous permettent de relever les grands défis de notre temps, dont le premier est celui de la transition écologique.
Mais le service public, c’est bien davantage qu’un ensemble de missions ou de tâches. C’est une promesse : celle d’une action au service du bien commun. Cette promesse repose sur des valeurs qui nous sont chères, celles de la République : la Liberté, l’Égalité, la Fraternité et j’y ajoute la Laïcité. Ces valeurs de la République sont le socle de notre vivre-ensemble, le fil rouge qui doit nous guider pour faire société.
La Liberté, d’abord, c’est le fondement de notre émancipation. Elle nous permet de penser, de créer, de
choisir nos chemins de vie tout en respectant ceux des autres.
L’Égalité, ensuite, nous rappelle que chacun doit avoir les mêmes droits, les mêmes chances. C’est un combat de chaque jour pour davantage de justice sociale, pour que personne ne soit laissé de côté. La Fraternité, elle nous unit dans la solidarité et nous rappelle que nous sommes plus forts ensemble, dans le respect et l’entraide.
La Laïcité, enfin, c’est la pierre angulaire de notre pacte républicain. Elle garantit à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire. Elle est le cadre qui permet à toutes ces valeurs de coexister harmonieusement.
Ces principes sont nos repères. Ils fondent notre esprit universaliste. Ils s’incarnent dans chacune des politiques publiques que nous menons à Dijon. Ces idéaux, parfois gravement mis à l’épreuve, doivent être constamment rappelés et vivifiés comme les fondations de notre vivre-ensemble.
Comment ne pas penser ici aux attentats janvier 2015 : Charlie Hebdo puis une policière municipale à Montrouge, puis l’attaque antisémite de l’Hyper Cacher. C’était il y a 10 ans. Notre pays était frappé en plein cœur ; était ciblé ce que nous avons de plus cher : la liberté d’expression, la tolérance et l’idéal démocratique qui nous unit. Ces attaques barbares visaient à semer la terreur, à diviser, à éteindre ce qui fait notre force en tant que nation.
Mais face à la haine, les Français ont répondu par un élan d’une puissance rare : celui de la solidarité et de l’unité. L’esprit de rassemblement qui nous unissait autour de nos valeurs communes lors des grandes marches citoyennes qui ont suivi. Le 11 janvier 2015, des millions de citoyens ont marché ensemble à travers la France. Ces foules immenses ont affirmé avec une détermination inébranlable que la liberté triomphe de la peur, que l’unité est plus forte que la division, et que nos valeurs républicaines ne plient jamais face à la violence. Ce jour-là, nous étions tous Charlie. Ce jour-là, nous avons dit au monde entier que la France, dans ses moments les plus sombres, sait se tenir debout, rassemblée et fidèle à ellemême. C’est le message que j’ai souhaité rappeler lundi dernier lors de l’hommage que nous avons rendu aux victimes, rassemblés dans la cour d’honneur de la Mairie.
Cet esprit doit aujourd’hui encore nous inspirer et nous guider. Notre monde est, en effet, confronté à de nombreuses menaces, et notre société traverse des tensions croissantes.
L’insécurité s’est imposée comme une des préoccupations principales des Français et entraîne parfois
un repli sur soi.
Je n’oublie pas que ce 11 janvier, nous applaudissions les policiers parce qu’ils sont ceux qui nous protègent. Je n’oublie pas non plus que trois d’entre eux ont perdu la vie dans ces attentats. Leur rôle, aujourd’hui comme hier, est primordial pour une société plus apaisée. Oui, je soutiens la police et les policiers le savent.
La tranquillité et la sécurité publiques, Mesdames et Messieurs, ne sont pas de simples objectifs ; ce sont des droits fondamentaux et des engagements forts que je porte pour Dijon.
Garantir un cadre de vie serein est une priorité absolue. Bien entendu, la lutte sans relâche contre le narcotrafic relève des compétences régaliennes de l’Etat, des ministères de l’intérieur et de la Justice. Mais à l’échelon local, nous travaillons main dans la main, dans le respect de nos compétences respectives. Cela passe par le développement d’une police municipale renforcée et formée pour intervenir avec fermeté, humanité et efficacité. Je tiens à vous annoncer que nous atteindrons, en 2025, le nombre de 100 policiers. Mais la tranquillité publique repose aussi sur la prévention et sur la promotion d’une coexistence respectueuse entre tous les habitants.
À Dijon, nous croyons que la sécurité et la tranquillité publiques doivent être pensées sous l’angle répressif, mais aussi préventif et éducatif. C’est pourquoi nous travaillons étroitement avec l’État, les associations, les écoles et les familles pour inculquer dès le plus jeune âge des valeurs de civisme, de respect et de responsabilité. Nous soutenons également les projets qui redonnent vie à nos quartiers, car un espace public vivant et respecté est un gage de sécurité.
Enfin, la tranquillité publique est indissociable du sentiment d’appartenance collective. Lorsque les habitants se sentent impliqués, écoutés et respectés, ils deviennent les premiers acteurs de leur propre sécurité. C’est en ce sens que j’ai organisé, l’année dernière lors desquelles vous avez librement pu échanger avec le représentant du préfet, le procureur de la République et le directeur interdépartemental de la sécurité publique. Je les remercie de s’être prêtés à l’exercice. Ensemble, nous continuerons de bâtir un Dijon où chacun peut vivre en paix, avec confiance et dignité.
Au-delà de l’action que je mène à Dijon, je suis aussi particulièrement active à l’échelle nationale pour porter, auprès des gouvernements successifs, la voix des Maires afin de permettre à nos polices municipales de bénéficier de moyens juridiques pour agir plus efficacement. J’étais par exemple, en novembre dernier, à la demande du ministre de l’Intérieur, au Beauvau des polices municipales, pour faire entendre les revendications des Maires des grandes villes de France, toutes tendances politiques confondues. Outre le fait que notre ancien Préfet est désormais directeur de Cabinet du Ministre de l’intérieur, j’ai désormais un allié de taille au sein du nouveau gouvernement pour faire entendre la voix des Maires : n’est-ce pas cher François REBSAMEN ?
Je sais que c’est un sujet difficile pour beaucoup de nos concitoyens confrontés à des incivilités et à une insécurité quotidienne, à Dijon comme partout en France. Dans les grandes villes comme dans le monde rural d’ailleurs. Vous pouvez compter sur moi pour ne rien lâcher. Mais pour avancer sur ce sujet également, j’appelle de mes vœux le fait que nous sortions rapidement de la crise politique qui mine notre pays depuis la dissolution de l’assemblée nationale. Retrouver de la stabilité est essentiel, tant pour les Françaises et les Français que pour les entreprises et les collectivités territoriales.
Nous y réussirons si nous sommes capables de transformer en profondeur nos méthodes et nos pratiques. Les joutes sur les réseaux sociaux et les postures politiciennes ne produisent rien de bon. Accessoirement, j’ai fait en ce début d’année le choix personnel de ne plus utiliser X, anciennement Twitter, devenu un vecteur de haine et de fake news. Nous avons tout à gagner à privilégier le dialogue et la quête du compromis, avec pour seul objectif l’intérêt général.
La pratique politique, Mesdames et Messieurs, est inhérente à la démocratie. Elle est une chose noble, à condition de ne pas se résumer pas à une simple et stérile guerre de clans qui tend à diviser plus qu’à unir. Pour ma part, je m’inscris sur le chemin de l’apaisement et du rassemblement autour d’un projet de société. Il m’importe de convaincre pour vaincre, plutôt que l’inverse !
C’est ma conviction de femme de gauche, sociale-démocrate et écologique. C’est avec cette conviction que François REBSAMEN a dirigé Dijon depuis 2001, et c’est ainsi que je continuerai à le faire – que nous continuerons à le faire avec l’équipe municipale, dans sa diversité et son unité.
Alors que s’ouvre 2025, je veux vous adresser un message d’espoir, d’optimisme et de confiance. Dijon est prête à relever les défis de demain, fidèle à ses valeurs et à son ambition de conjuguer modernité et humanité. Ensemble, nous continuerons à construire une ville plus verte, plus solidaire et plus rayonnante, où chacun trouvera sa place et pourra s’épanouir. Pour cela, les projets ne manquent pas. Je pense au réaménagement du Port du Canal en jardin pour renforcer son rôle de parc urbain et de réservoir de biodiversité. Ce projet, construit avec les ateliers de quartier, prévoit la plantation de nombreux arbres supplémentaires, l’implantation de nouveaux jeux pour enfants et d’espaces de détente. Il s’inscrit pleinement dans notre dynamique de valorisation de la nature en ville et de création d’îlots de fraîcheur.
Pour continuer à verdir Dijon, nous poursuivons la création de mini-forêts urbaines, renforçant la biodiversité, stockant le carbone et luttant contre les canicules. En 2025, 5 300 arbres ou arbustes seront ainsi plantés au parc de la Toison d’Or. Parallèlement, le jardin japonais s’agrandira de 5 000 m², complété par le déplacement et le renouvellement des aires de jeux sur l’esplanade Delaunay. La transition écologique, c’est aussi la rénovation thermique de nos bâtiments municipaux et en particulier de nos écoles, dont un certain nombre feront l’objet de travaux en 2025. C’est près de 9 millions d’euros qui seront investis en ce sens.
C’est une nécessité pour faire face à la crise climatique qui s’accentue chaque année. Dix ans après les accords de Paris lors de la COP21, les objectifs fixés à l’époque semblent aujourd’hui bien difficiles à atteindre. L’heure n’est plus à l’attentisme, mais à l’action résolue. C’est ce que nous faisons à Dijon. A la Maison des associations, les travaux engagés pour améliorer les conditions d’accueil des associations et soutenir leur engagement au service des habitants s’achèvera par une première phase d’extension fin 2025. Plus encore qu’un lieu fonctionnel, elle deviendra un espace chaleureux et adapté aux besoins des associations, favorisant les échanges, la création et la solidarité. Je tiens ici à saluer le travail remarquable des associations dijonnaises qui renforcent chaque jour le lien social et contribuent au dynamisme de notre ville. Viendront également de nouveaux espaces associatifs dans plusieurs quartiers, comme à Heudelet et aux Marmuzots.
La culture, elle, occupera encore et toujours une place centrale à Dijon en 2025, notamment avec la transformation de la bibliothèque Colette en une « agora citoyenne ». Elle restera une bibliothèque bien sûr, mais nous voulons créer un espace plus ouvert, accueillant et innovant, où les habitants pourront se réunir, débattre et partager des expériences dans un esprit de convivialité. En regroupant les bibliothèques adulte et jeunesse du centre-ville, la bibliothèque Colette favorisera les moments familiaux et intergénérationnels avec la volonté d’attirer encore de nouveaux publics. Nous aurons, sur ce sujet, un soutien financier de l’Etat, la Ministre de la culture me l’a assuré hier.
J’en viens à la fin avec le Palais des Ducs. Les travaux de mise en accessibilité de la salle de Flore seront réalisés en 2025, pour enfin permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder facilement au Palais des Ducs de Bourgogne et à ses salles prestigieuses. Les appels d’offre devraient être publiés au printemps, nous achevons les phases d’avant-projet. La prise en compte du handicap dans notre société est un enjeu majeur, et j’ai pris la décision, au dernier Conseil municipal, de nommer une adjointe qui s’occupera spécifiquement de ces questions. J’en profite pour saluer et remercier l’interprète qui traduit ce soir mon discours en langue des signes.
Au-delà de cette mise en accessibilité indispensable, je souhaite que cette première étape nous conduise vers une seconde sur laquelle je travaille déjà, et qui consistera à redéfinir les modalités d’accueil du public au sein du Palais de Ducs et des Etats. Ce palais, c’est vraiment notre maison commune et le joyau de notre patrimoine. Faut-il redire à quel point nous sommes attachés à ce patrimoine, son héritage et ce qu’il représente pour l’âme de notre ville où chaque rue, chaque place, chaque édifice raconte notre histoire ?
Dijon est un livre d’histoire à ciel ouvert et ce palais, librement traversant appartient à tous les dijonnais, et plus encore depuis la rénovation du Musées des Beaux-arts et la piétonisation de tous nos espaces. Je souhaite, en cœur de ville, lui donner une place plus importante dans l’accueil des usagers du service public. Notre mairie, c’est notre maison commune, et j’ai à cœur de renforcer cette fonction pour l’avenir, nous verrons comment. La conservation et la mise en valeur de notre patrimoine sont au cœur des préoccupations municipales. Le patrimoine est un bien public. Il est, au sens noble, la propriété de tous, à travers ses usages et c’est ainsi que je l’entends.
Bien d’autres projets verront le jour. Nous les mènerons en proximité avec les habitants et avec le souci permanent de la responsabilité budgétaire que nous impose la situation des finances publiques du pays.
Je termine sur ce point en insistant sur le fait qu’à Dijon, nos finances sont saines et je remercie à cet endroit non seulement mon adjoint, mais aussi le directeur général des services et ses équipes, mobilisés à mes côtés.
Je termine en indiquant à ceux d’entre vous qui ne le savent pas déjà que je serai à votre rencontre lors de 9 réunions publiques dans chacun des 9 quartiers de la ville au début du mois de février, pour vous présenter et discuter du budget 2025 que nous voterons fin janvier. Mais sans attendre je conclus en formulant pour chacun des vœux de santé et vous souhaitant à toutes et à tous une année lumineuse, pleine de succès et de joie partagée. Je laisse maintenant la parole à Monsieur le Ministre, François REBSAMEN.