Les organisations syndicales de Côte-d’Or (FSU-SNUipp21, Snudi-FO21, CFDT Bourgogne, CGT éduc’action et Sud-éducation21) appellent à la mobilisation contre les suppressions de postes et de classes dans le cadre du CSAD carte scolaire du 1er degré. Un rassemblement et une grève sont prévus le lundi 10 février à 9h devant le collège Clos de Pouilly à Dijon.
Une nouvelle saignée dans l’éducation
Cette année encore, la Côte-d’Or est frappée par des suppressions de postes : 16 sont à rendre au ministère, ce qui présage de nombreuses fermetures de classes. Les syndicats rappellent que pour la rentrée 2024, la dotation était déjà de -27 postes, ayant entraîné la fermeture de 60 classes.
Ce recul constant des effectifs enseignants impacte gravement les élèves et les conditions de travail du personnel. Le manque de postes se fait particulièrement sentir dans des dispositifs essentiels tels que les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté), les UPE2A (Unités Pédagogiques pour Elèves Allophones Arrivants), ainsi que dans les structures spécialisées et les postes de remplaçants.
Un manque criant de moyens humains et matériels
Outre la suppression des postes, les syndicats déplorent l’absence de recrutements suffisants de psychologues de l’éducation nationale (Psy-EN) et le manque d’AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap). Ces carences pèsent directement sur la qualité de l’enseignement et la prise en charge des élèves les plus vulnérables.
Par ailleurs, les syndicats pointent du doigt les conséquences désastreuses du budget Bayrou, qui accentue les difficultés rencontrées par l’école publique. Selon eux, cette politique de restriction budgétaire sape les conditions d’apprentissage des élèves et de travail des enseignants.
Un appel à la mobilisation générale
Les organisations syndicales appellent les parents d’élèves, les enseignants et les élus à se mobiliser contre cette politique de suppressions de postes. Elles revendiquent une dotation à la hauteur des besoins réels des élèves et un arrêt des fermetures de classes.
« Ce n’est que dans ces conditions que le gouvernement pourra affirmer que l’Éducation est une priorité nationale », insistent les syndicats.
La mobilisation concerne tout le monde : les réductions de moyens touchent l’ensemble de la communauté scolaire. Pour manifester leur opposition, les enseignants doivent envoyer leur déclaration d’intention de grève avant le jeudi 6 février à minuit selon les organisations syndicales.