Le 7 février 2025, la maire de Dijon, Nathalie Koenders, a révélé une affaire troublante en réagissant sur Facebook. Antoine Hoareau, 1er adjoint à la ville de Dijon et membre du Parti socialiste, a été la cible de menaces affichées en centre-ville. « Je dénonce très fermement les affiches odieuses, collées en centre-ville, menaçant personnellement mon Premier adjoint. Je lui apporte tout mon soutien. Rien ne justifie la menace dans le débat public », a-t-elle déclaré.
Face à cette attaque, Antoine Hoareau a déposé plainte ce vendredi matin, estimant être pris pour cible à la fois en tant qu’individu et en tant qu’élu.
Qui est à l’origine de ces affiches menaçantes ?
La question est sur toutes les lèvres : qui a collé ces affiches ? Les tensions entre Antoine Hoareau et le collectif du Quartier Libre des Lentillères se sont fortement dégradées ces derniers jours. En cause, un communiqué de presse de la ville de Dijon réagissant à l’incendie qui s’est déclaré le mercredi 29 janvier 2025 au matin dans le Quartier Libre des Lentillères. Le 30 janvier, Antoine Hoareau avait accordé une interview qui avait suscité une forte réaction.
Les affiches menaçantes ont été collées à proximité d’autres affiches annonçant un rassemblement de soutien aux Lentillères, prévu aujourd’hui à 16 heures place du Bareuzai. Cette proximité alimente les soupçons, bien qu’aucun élément concret ne permette, à ce stade, d’accuser formellement un groupe ou un individu en particulier.
Toutefois, pour beaucoup, cette coïncidence n’est pas le fruit du hasard. Il appartient désormais aux services de police de mener l’enquête afin d’identifier les auteurs de ces actes, qui jettent une ombre sur le climat politique local.
La classe politique soutient Antoine Hoareau… enfin, presque !
Les réactions en soutien à Antoine Hoareau n’ont pas été aussi fortes qu’il n’y paraît ! Les Jeunes Socialistes de Côte-d’Or, en toute logique, ont rapidement publié un communiqué de presse pour exprimer leur soutien à Antoine Hoareau et condamner ces actes inacceptables.
D’autres personnalités politiques ont également pris la parole. Pierre Pribetich, député de la 3e circonscription de Côte-d’Or, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux : « Aucune divergence n’autorise à placarder la photo du premier adjoint Antoine Hoareau de Dijon en le menaçant. Insupportable, inadmissible ! Total soutien amical à Antoine ! »
Ludovic Rochette, président des maires de la Côte-d’Or (AMF21), a lui aussi apporté son soutien au premier adjoint : « J’apporte tout mon soutien à Antoine Hoareau, premier adjoint au maire de Dijon, victime d’affiches menaçantes. »
À droite, seul Axel Sibert, élu d’opposition, a dénoncé ces méthodes sur le réseau social X (anciennement Twitter), à notre connaissance : « Soutien au premier adjoint de Dijon, Antoine Hoareau, visé personnellement par des messages d’intimidation. Des méthodes pitoyables, qui ne devraient pas exister. En démocratie, lorsqu’on n’est pas d’accord, on se présente aux élections. »
Une partie de la classe politique – et disons-le clairement – est restée silencieuse face à la situation. Et cela n’est pas passé inaperçu ! Affaire à suivre …
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