Dans un communiqué adressé aux médias, le MEDEF Côte-d’Or exhorte Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, à ne pas appliquer le Versement Mobilité Régional (VMR), une nouvelle taxe qui pourrait peser lourdement sur les entreprises du territoire.
Une pression fiscale accrue sur les entreprises
Alors que le projet de loi de finances 2025 ouvre la possibilité pour les régions d’instaurer cette nouvelle contribution, plusieurs territoires ont d’ores et déjà pris position contre cette mesure. Le MEDEF salue ainsi la décision des régions Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France et Pays de la Loire de ne pas appliquer le VMR, estimant qu’elle témoigne d’une réelle compréhension des enjeux économiques et de l’attractivité territoriale.
En revanche, le MEDEF Côte-d’Or s’inquiète du silence de la présidente de région Bourgogne-Franche-Comté sur cette question cruciale. Il l’appelle à prendre ses responsabilités en renonçant à ce nouvel impôt qui, selon l’organisation patronale, nuirait à la compétitivité des entreprises et, par ricochet, à l’emploi dans la région.
Un prélèvement jugé insupportable
Le VMR, qui pourrait générer plus de 500 millions d’euros de recettes annuelles pour les collectivités, s’ajouterait au Versement Mobilité (VM), un dispositif déjà en place et financé par les entreprises. En 2023, celles-ci ont déboursé plus de 9,3 milliards d’euros au titre du VM, une augmentation de plus de 8 % par rapport à l’année précédente.
Pour le MEDEF, cette hausse constante constitue un fardeau supplémentaire dans un contexte économique difficile marqué par une pression fiscale croissante. En effet, les entreprises françaises ont subi cette année une augmentation de plus de 13 milliards d’euros de charges, aggravant leur perte de compétitivité face aux concurrents internationaux.
Un appel au pragmatisme et à la concertation
Si le MEDEF Côte-d’Or soutient le développement des transports en commun, il estime que leur financement ne doit pas se faire au détriment des entreprises et de l’emploi. L’organisation patronale invite ainsi l’ensemble des régions, dont la Bourgogne-Franche-Comté, à suivre l’exemple des autres territoires ayant refusé cette taxe.
Enfin, le MEDEF appelle à une réflexion approfondie sur l’avenir du financement des mobilités et de leur gouvernance. Il plaide pour une approche équilibrée, où les entreprises participeraient de manière juste et proportionnée au financement des infrastructures de transport, sans subir une pression fiscale excessive.
Le MEDEF Côte-d’Or attend désormais une prise de position claire de Marie-Guite Dufay sur le sujet. L’organisation espère que la présidente de région privilégiera une politique économique favorable aux entreprises et à l’emploi, plutôt que d’opter pour une nouvelle taxation jugée néfaste selon le MEDEF Côte-d’Or. La balle est désormais dans le camp de la Région Bourgogne-Franche-Comté.