Dans la nuit de dimanche à lundi, à 3h45 du matin, un incendie s’est déclaré à la médiathèque Champollion, située dans le quartier des Grésilles à Dijon. Grâce à l’intervention rapide des pompiers, le feu a pu être maîtrisé sans causer de dégâts majeurs. Pas moins de vingt sapeurs-pompiers des centres de secours de Dijon Nord et Dijon Transvaal ont été mobilisés, accompagnés de deux fourgons d’incendie, d’une grande échelle, d’une ambulance et de moyens de commandement. La police a immédiatement ouvert une enquête, et la piste criminelle est actuellement privilégiée.
Cet incident s’inscrit dans un climat particulièrement préoccupant, marqué par une recrudescence d’actes criminels visant les bâtiments publics. En effet, ce nouvel incendie est le deuxième en dix jours dans le quartier. Le 7 février dernier, un incendie d’une ampleur significative avait ravagé une partie du centre national de la fonction publique territoriale de Bourgogne-Franche-Comté.
Des inscriptions inquiétantes
Outre ces incendies, la tension est montée d’un cran dans la nuit du 14 au 15 février 2025, avec l’apparition de messages menaçants à divers endroits de la ville de Chenôve. Ces inscriptions, adressées à la police, au maire et à certains habitants, ne laissent place à aucun doute sur l’intimidation exercée dans le quartier. Parmi elles, on pouvait lire : « Les balances vont payer 1 part 1 », « Zone de non-droit 21 000 », autant de revendications traduisant une volonté claire de mainmise sur la ville. Ces inscriptions constituent une menace explicite pour ceux qui oseraient s’opposer aux trafics en place.
Un appel à l’action des autorités
Face à cette escalade de violence, il devient impératif que l’État prenne ses responsabilités. Jusqu’où les services publics laisseront-ils cette situation se détériorer ? À Chenôve comme à Dijon, l’urgence est à l’action pour rétablir l’ordre et la sécurité. Il revient désormais au préfet de Côte-d’Or, M. Paul Mourier, de prendre des mesures concrètes pour endiguer ces violences : démantèlement des points de deal, lutte contre les incendies criminels, protection des habitants menacés.
Alors que la mairie ne peut être tenue pour responsable de ces événements, la balle est désormais dans le camp de la préfecture. La question est claire : force à la loi ou aux dealers ? Une réponse ferme et immédiate s’impose pour que la peur ne devienne pas la norme et que la tranquillité revienne enfin dans ces quartiers. L’attente est grande, et la population veut des actes, pas seulement des paroles.