À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, célébrée chaque année le 21 mars en mémoire du massacre de Sharpeville en 1960, la CGT Côte-d’Or affirme que le temps n’est pas à la simple commémoration, mais à une mobilisation active contre le racisme.
Le syndicat dénonce avec vigueur la montée des discours racistes et nationalistes, soulignant que ces derniers ne servent qu’à diviser les travailleurs selon leurs origines, leur couleur de peau ou leur religion. Selon la CGT, cette stratégie d’opposition des populations est une vieille recette exploitée par l’extrême droite et exacerbée en période de crise, menant à une dangereuse porosité entre les idées d’extrême droite et les plus hautes sphères de l’État.
La CGT Côte-d’Or pointe notamment les discours alarmistes évoquant une soi-disant « submersion migratoire », la remise en cause du droit du sol et la multiplication des politiques restrictives visant les travailleurs étrangers. Pour le syndicat, ce n’est pas l’immigration qui crée le dumping social, mais bien l’absence de droits pour les travailleurs immigrés qui fragilise toute la classe ouvrière.
Afin de défendre l’égalité et lutter contre les politiques discriminatoires, la CGT exige la délivrance automatique de titres de séjour dès lors que la relation de travail est prouvée, la pérennité des titres délivrés et l’accès facilité aux préfectures pour régulariser les travailleurs étrangers, avec ou sans papiers.
Pour la CGT Côte-d’Or, les attaques contre les travailleurs étrangers constituent un prélude à de futures attaques contre l’ensemble des salariés, rappelant notamment les projets gouvernementaux de recul de l’âge de la retraite, de retour aux 39 heures hebdomadaires ou encore de réduction massive des effectifs dans la fonction publique.
La CGT appelle ainsi tous les citoyens à manifester samedi 21 mars à 14h30, Place de la Libération à Dijon, pour dénoncer les discriminations, défendre l’égalité des droits et faire face aux dérives xénophobes et autoritaires qui menacent aujourd’hui les fondements démocratiques.