Olivier Faure, premier secrétaire sortant du Parti socialiste (PS), fait face à un défi de taille à l’approche du congrès du parti qui se tiendra du 13 au 15 juin prochain. Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a officialisé sa candidature lors d’une intervention sur France 2, se posant ainsi comme un sérieux concurrent à la tête du parti à la rose.
Dans un contexte marqué par les divisions héritées du congrès de Marseille en 2023, Boris Vallaud affiche une volonté claire d’unité. « Je peux être ce lien entre des socialistes qui prétendent ne pas s’entendre mais dont je sais qu’ils peuvent travailler ensemble », affirme l’élu des Landes, rejetant fermement la théorie des « socialistes irréconciliables ». Loin de vouloir s’inscrire contre Olivier Faure, Boris Vallaud souhaite incarner une dynamique d’addition des talents plutôt que de soustraction, favorisant ainsi la construction de ponts entre les différentes sensibilités du PS.
Son objectif affiché est de rassembler toutes les forces socialistes afin d’éviter les divisions stériles du passé : « Je ne veux pas que nous revivions les divisions du passé qui nous stérilisent », insiste-t-il, lançant au passage une invitation aux autres candidats à converger vers une unité retrouvée au terme du congrès.
Si Boris Vallaud obtient la direction du parti, il entend porter un projet résolument orienté vers les classes populaires. Dans la perspective de la présidentielle de 2027, il soutiendra activement une « candidature commune » de la gauche, avec l’ambition affirmée que les socialistes y jouent un rôle central.
Ce projet fédérateur reçoit déjà le soutien d’élus socialistes, tels que Thierry Falconnet, maire de Chenôve. Ce dernier explique clairement son choix de rejoindre Boris Vallaud pour redonner au PS toute sa vigueur politique : « J’ai décidé de rejoindre Boris Vallaud pour que le PS soit ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : une force de justice et d’espérance, au service de la Gauche rassemblée en dehors de tout esprit sectaire ou de posture stérile, au service des Françaises et des Français, au service d’un projet d’alternative au libéralisme et au risque de l’extrême-droite ».
En rejoignant Boris Vallaud, Thierry Falconnet exprime ainsi une ambition claire : reconstruire une gauche forte, unie et capable d’apporter des solutions concrètes aux préoccupations quotidiennes des Français.