Les trottinettes électriques sont devenues un véritable casse-tête dans l’espace public. Déjà problématiques sur les trottoirs, elles posent également des soucis dans les transports en commun. À Dijon, Divia rappelle pourtant clairement les règles : « Il est interdit de transporter dans les bus et trams des matières ou objets dangereux. Les vélos et trottinettes pliables sont acceptés à bord des bus et trams, à condition qu’ils soient pliés. »
Malgré cette réglementation explicite, une réalité bien différente se constate au quotidien : de nombreux usagers montent à bord sans plier leur trottinette. Or, en cas de freinage brusque, ces engins peuvent représenter un danger pour les passagers.

Des chauffeurs impuissants face aux incivilités
« Oui, beaucoup ne plient pas leur trottinette, mais on ne peut pas faire tout le temps la police », confie un conducteur de la ligne Liane 3. Selon lui, rappeler systématiquement la règle peut rapidement mener à des tensions : « Dès qu’on fait une remarque, cela peut vite dégénérer. Aujourd’hui, rappeler les règles, c’est prendre le risque d’une dispute qui peut mal tourner. »
Face à cette situation, certains chauffeurs préfèrent fermer les yeux pour éviter le conflit. Plusieurs d’entre eux reconnaissent qu’ils tolèrent ces infractions par peur d’un affrontement avec des passagers récalcitrants.
Un problème de sécurité avant tout
Si la tolérance peut être compréhensible dans certains cas, elle pose néanmoins un vrai problème de sécurité. Une trottinette non pliée peut se transformer en projectile dangereux en cas d’arrêt brutal du bus ou du tramway. Il devient donc essentiel de renforcer la sensibilisation et le respect des règles pour assurer la sécurité de tous les passagers.
En attendant, la question reste en suspens : comment faire respecter cette consigne sans exposer les chauffeurs à des conflits ? Une réponse qui, pour l’instant, tarde à venir.