Le lundi 24 mars dernier, une centaine de personnes se sont réunies à Dijon pour un ciné-débat consacré au droit de mourir dans la dignité. À quelques semaines du débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi relatif à la fin de vie, l’événement a mis en lumière les attentes fortes et les préoccupations des citoyens à ce sujet.
Organisée par Océane Godard, députée de la Côte-d’Or, Jean-Luc Romero-Michel, président d’honneur de l’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), et Elisabeth Duclut, présidente de l’ADMD 21, cette rencontre a permis au public d’échanger sur les enjeux cruciaux autour de la fin de vie.
En ouverture, une vidéo d’Olivier Falorni, député porteur de la proposition de loi, a introduit le débat en expliquant les enjeux du texte et regrettant de ne pouvoir être présent physiquement. Deux documentaires présentant l’expérience belge en matière d’euthanasie, ainsi que le témoignage poignant d’Aurélie, atteinte de cancers multiples en phase terminale, ont suscité de vives émotions et une réflexion profonde.
Durant les échanges, une réelle inquiétude a émergé face au choix du gouvernement dirigé par François Bayrou de dissocier le projet de loi en deux parties distinctes : l’une dédiée aux soins palliatifs, l’autre à l’aide active à mourir. Cette séparation est perçue par beaucoup comme un affaiblissement de la réforme globale souhaitée, qui visait à garantir un accompagnement respectueux et digne jusqu’au bout.
Les participants ont exprimé une vive indignation quant au retard pris dans l’examen de ce projet de loi initialement prévu avant la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier. Ils ont également dénoncé les pressions exercées par certains lobbys opposés à l’avancée d’une législation pourtant largement soutenue par l’opinion publique, puisque neuf Français sur dix y sont favorables.
Océane Godard a remercié chaleureusement les participants pour leur engagement dans ce débat, soulignant l’importance de ces échanges dans sa réflexion pour les débats parlementaires à venir. Avec Jean-Luc Romero-Michel et Elisabeth Duclut, elle réaffirme avec détermination sa volonté de défendre les droits fondamentaux des citoyens, en particulier celui de choisir librement les conditions de leur fin de vie, enjeu majeur d’une démocratie respectueuse de ses citoyens.




