Les organisations syndicales de la fonction publique de Côte-d’Or – CGT, UNSA, FSU et Solidaires – montent au créneau pour dénoncer une « année noire » qui s’annonce pour les services publics et les agent·es en 2025. Dans un communiqué commun, elles s’opposent fermement à ce qu’elles perçoivent comme une série de reculs sociaux et d’atteintes aux droits fondamentaux des fonctionnaires.
Une politique d’austérité qui inquiète
Selon les syndicats, le gouvernement s’apprêterait à imposer une politique d’austérité renforcée, évoquée sous le terme d’« économie de guerre », avec des conséquences directes sur les services publics, les agent·es et les usager·es. Cette orientation budgétaire serait synonyme de sacrifices inacceptables.
Parmi les motifs d’inquiétude :
- Le maintien de la réforme des retraites, avec le report de l’âge légal à 64 ans, toujours aussi contesté deux ans après son adoption.
- La stagnation des salaires, via le gel du point d’indice pour une deuxième année consécutive, l’absence de revalorisation des grilles indiciaires, et la reconduction du non-versement de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa).
- Des attaques contre les droits sociaux, comme la réduction de 10 % de la rémunération en congé maladie ordinaire durant les trois premiers mois.
- Une remise en cause des politiques sociales, à travers la baisse des crédits affectés à l’action sociale.
Privatisations et démantèlement
Les syndicats alertent également sur les conséquences d’une « revue des missions publiques » et d’une loi de simplification administrative, qui, selon eux, ouvrent la voie à de nouvelles privatisations et suppressions de services publics. Une logique qui s’inscrit, disent-ils, au détriment des besoins des populations et de la cohésion sociale.
Des revendications claires et un appel à mobilisation
Face à ce constat, les syndicats réaffirment qu’« d’autres choix sont possibles, nécessaires et finançables ». Ils réclament notamment :
- Une revalorisation significative des salaires et du point d’indice,
- La fin des inégalités salariales entre les femmes et les hommes,
- Le rétablissement de la Gipa,
- La suppression de la baisse de rémunération en congé maladie,
- Le renforcement de l’action sociale pour les agent·es,
- Et une fonction publique forte, accessible et présente sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-Mer.
- Une conférence de presse prévue à Dijon
Pour porter leurs revendications et dresser un état des lieux des besoins urgents dans la fonction publique, les organisations syndicales tiendront une conférence de presse le jeudi 3 avril 2025 à 10h, à la Bourse du Travail de Dijon.
Un rendez-vous qu’elles espèrent être un point de départ vers une mobilisation large pour défendre le service public et les droits des agent·es.