La rentrée scolaire 2025 s’annonce particulièrement tendue à la cité scolaire Carnot, établissement emblématique de Dijon regroupant un collège, un lycée général et technologique ainsi qu’un lycée de classes préparatoires reconnu bien au-delà de la Côte-d’Or.
Derrière l’image d’un pôle d’excellence, les personnels de Carnot tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme face à une dégradation préoccupante des conditions d’enseignement et de travail. La liste des difficultés attendues pour septembre est longue et préoccupante :
- Suppression annoncée de certaines options,
- Enseignant·es sur postes partagés entre deux, voire trois établissements,
- Classes surchargées : jusqu’à 31 élèves en 5e, 35 à 36 en 2nde et 1ère,
- Suppression de dispositifs d’aide aux élèves,
- Fermeture d’une classe de 5e et d’une autre en 1ère,
- Réduction de l’offre en EPS,
- Incertitude sur les projets pédagogiques et les voyages scolaires.
Ces mesures, loin d’être isolées, s’inscrivent dans un climat globalement difficile au sein de l’établissement. La pression est constante pour les personnels, mais la résignation n’est pas de mise.
Face à cette situation, la mobilisation s’est rapidement organisée. Des heures d’information syndicale ont été largement suivies, des signalements ont été déposés dans le registre santé et sécurité au travail, et une visite de la formation spécialisée santé et sécurité au travail s’est tenue récemment.
Un entretien avec la direction a permis de préparer une audience au rectorat, fixée au mercredi 2 avril en fin d’après-midi.
À l’appel des sections syndicales SNES-FSU et SNFOLC, représentantes des personnels au conseil d’administration, une grève a été lancée pour le jeudi 3 avril. Le communiqué du SNFOLC, publié ce jour-là, témoigne d’une mobilisation sans précédent.
Dès 7h30, 80 personnes étaient rassemblées devant les grilles de Carnot pour distribuer des tracts. Plus de la moitié des enseignant·es étaient en grève, rejoints par des agents, une large majorité du personnel administratif, et presque l’intégralité des équipes de vie scolaire. Même parmi ceux qui ne se sont pas arrêtés, le soutien était visible et massif.
L’assemblée générale des grévistes, réunissant 50 personnels, a adopté un communiqué réaffirmant leurs revendications et leur détermination « pleine et entière à les défendre jusqu’au bout ».





