À une semaine de la Pride prévue le 14 juin, la tension monte entre les collectifs militants et la préfecture de Côte-d’Or. Solidaires 21, syndicat co-organisateur de l’événement aux côtés de l’association Les Orageuses, dénonce une nouvelle interdiction du parcours de la manifestation dans le centre-ville de Dijon, annoncée par la préfecture dès le dépôt de la déclaration officielle.
Pour le syndicat, la décision est vécue comme une tentative d’invisibilisation des luttes LGBTQI+. « Encore une fois, on nous relègue hors du centre-ville, là où il n’y a personne. C’est affligeant », fustige Solidaires 21 dans un communiqué publié ce vendredi. Le parcours proposé, identique à celui imposé en 2024 et vivement contesté à l’époque via un référé-liberté porté notamment par la CGT, la FSU et Solidaires, est jugé inacceptable.
Une rupture avec les négociations
Cette année, Solidaires 21 refuse d’entrer dans une nouvelle phase de négociation qu’il estime perdue d’avance. « Nous ne ferons pas de référé, nous ne négocierons pas un énième parcours qui sera, de toute façon, insatisfaisant« , écrit le syndicat, qui se dit déterminé à laisser les autorités assumer seules la responsabilité d’une potentielle répression.
« On ne négocie pas à coups de bâtons ou sous la menace de gaz lacrymogène« , insiste Solidaires 21, qui dénonce également le contexte politique national et international de montée des discours LGBTQIphobes et réactionnaires, ainsi que l’accroissement des violences envers les minorités sexuelles et de genre.
Un soutien réaffirmé à la mobilisation du 14 juin
Malgré cette décision préfectorale, Solidaires 21 assure son soutien total aux initiatives qui se tiendront autour de la Pride à Dijon. Le syndicat appelle à la mobilisation pour « arracher l’égalité des droits par la rue » et continuer à lutter contre les discriminations, les LGBTQIphobies et le sexisme.
« La Pride n’est pas une simple marche festive« , rappelle l’organisation. « C’est un acte politique, une exigence de visibilité pour des communautés encore marginalisées. Ce que refuse encore une fois la préfecture. »
À l’heure où la communauté LGBTQI+ continue de faire face à des attaques symboliques et physiques, la mobilisation du 14 juin s’annonce à la fois déterminée et tendue.
Communiqué de presse 7 juin 2025 du syndicat Solidaires 21 :