Le député de la 3e circonscription de Côte-d’Or, Pierre Pribetich, sort de sa réserve sur un dossier sensible : celui de la construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Longvic, près de Dijon. Et sa position est sans ambiguïté. Dans une publication sur Facebook, il apporte des réponses aux interrogations relayées par plusieurs médias.
L’élu socialiste affirme s’aligner sur une tribune publiée par son collègue Marc Pena, député des Bouches-du-Rhône, en date du 6 décembre 2024. « Ce texte clair concernant les centres de rétention administrative résume à merveille ma position », insiste Pierre Pribetich, rappelant qu’il en est signataire.
Au-delà de la dimension politique, le député invoque également des raisons budgétaires. Dans un contexte où le gouvernement vise 40 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026, il estime que « à l’heure de la recherche d’économies budgétaires pour le budget 2026, le renoncement à la construction d’un centre de rétention administrative à Longvic apportera sa part, sa contribution au 40 milliards d’économies… ».
Un projet national contesté localement
Le projet s’inscrit dans une stratégie nationale annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en octobre 2023 : doubler le nombre de places dans les centres de rétention. Le CRA de Longvic serait implanté sur le site de l’ancienne base aérienne BA 102, propriété de l’État. Il s’agirait d’un bâtiment neuf, d’une capacité de 140 places, selon les données du ministère.
Mais sur le terrain, la contestation prend de l’ampleur. Le samedi 26 avril, environ 150 manifestants ont défilé dans les rues de Dijon, de la place du Théâtre à la place Darcy, pour exprimer leur opposition au projet. Le rassemblement, organisé par un collectif local, a réuni des militants de la Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués), des membres des Insoumis, ainsi que du Quartier Libre des Lentillères.