L’annonce du retrait de Marie-Guite Dufay, présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté, suscite de vives réactions dans le paysage politique local. Le mouvement « Notre Nation« , par la voix de son président Hervé Moreau et de son référent départemental Maxime Ferreira (Côte-d’Or), fustige ce départ qu’il qualifie de « désertion« , dénonçant au passage « l’effondrement d’un système » et appelant à des élections régionales anticipées.
Dans un communiqué cinglant, le mouvement national-populaire accuse la présidente sortante d’avoir « abandonné le navire qu’elle a elle-même contribué à saborder« , évoquant un départ « en rase campagne » empreint de « honte et de déshonneur« . Selon les signataires, ce retrait ne relève pas d’une simple transition politique mais d’une « fuite » déguisée, révélatrice d’un « mépris profond pour les électeurs« .
Un bilan « accablant » selon Notre Nation
Le texte revient avec virulence sur ce qu’il considère comme un legs désastreux : un monde agricole « méprisé », des territoires ruraux « abandonnés« , une « mobilité sabotée« , et une jeunesse « sacrifiée« . La gestion de Mme Dufay est décrite comme un règne de « bureaucratie« , de « clientélisme » et d’une « idéologie verte déconnectée des réalités« .
« Ce n’est pas tant son départ qui choque, écrivent les responsables du mouvement, mais la manière dont il s’opère. » Ils dénoncent notamment le processus de succession, qu’ils qualifient de « hold-up politique à main désarmée« , laissant entendre que le futur président ou la future présidente de région sera désigné·e en interne, sans recours au suffrage universel.
Des propositions radicales pour « rendre la parole au peuple »
En réaction, Hervé Moreau et Maxime Ferreira appellent à une « refondation démocratique » immédiate, articulée autour de trois propositions :
- la dissolution de l’exécutif régional actuel,
- la convocation d’élections régionales anticipées,
- une réforme institutionnelle interdisant tout remplacement du président de région sans élection directe.
« La situation actuelle est antidémocratique et inacceptable« , martèle le communiqué, appelant à « rendre le pouvoir au peuple« .
Un discours qui s’inscrit dans une contestation plus large
Au-delà du cas de Marie-Guite Dufay, Notre Nation élargit sa critique aux pratiques qu’elle juge récurrentes chez les élus de gauche, pointant du doigt des « successions d’arrière-salle » dans plusieurs communes comme Longvic ou Dijon. Le mouvement affirme incarner une alternative « honnête, enracinée et populaire », à rebours de ce qu’il décrit comme « les méthodes de petits chefs usés ».
« Madame Dufay, partez », concluent Moreau et Ferreira, « mais partez en silence, avec le discrédit de votre gestion calamiteuse ».
Communiqué de presse du 20 juin 2025 :
Une fois encore, la gauche s’illustre par ce qu’elle sait faire de mieux : fuir, abandonner, trahir.
Marie-Guite Dufay, présidente socialiste de la région Bourgogne-Franche-Comté, vient d’annoncer son départ. Elle quitte le navire qu’elle a elle-même contribué à saborder.
Ce n’est pas une passation de pouvoir, c’est une désertion en rase campagne. Cette attitude est une nouvelle fois indigne d’une fonction qu’elle s’est attachée à si mal honorer. Cet ultime reniement, le plus grave sans doute, est indigne de tous ces électeurs qu’elle a si durablement trompés. Elle prouve par cet abandon qu’elle n’a jamais cessé de les mépriser.
Qu’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas une retraite, c’est une fuite, une panique, une forme de sauve qui peut. C’est une présidente usée, rejetée par le terrain, incapable de tenir jusqu’à la fin de son mandat, dont il est question. Elle préfère se retirer dans le fracas de l’hypocrisie, dans la honte et dans le déshonneur. Elle choisit de laisser la place à la tambouille de couloir, aux arrangements entre amis et au copinage de basses eaux. Et cela au mépris de toute légitimité populaire.
Le départ de Mme Dufay ne nous attriste pas. Ce qui nous indigne, c’est ce qu’elle laisse derrière elle :
– Une agriculture méprisée, des élus régionaux sourds aux souffrances du monde – paysan, des zones rurales contraintes au délaissement et à l’isolement.
– Une région fracturée, divisée entre métropoles choyées et territoires ruraux abandonnés.
– Des transports publics en déshérence, des lignes supprimées, des retards à répétition, une mobilité sabotée.
– Une jeunesse sacrifiée, sans avenir clair, sans lien avec le monde économique local.
La présidence Dufay, c’est le règne de la bureaucratie, du clientélisme, de l’idéologie verte urbaine déconnectée, loin des réalités et des souffrances du peuple.
Le plus grave n’est pas qu’elle parte : au regard de son bilan déplorable on ne peut que s’en réjouir. Le plus grave, c’est la manière dont elle part. Le pouvoir va être transféré en silence et en catimini, à l’insu de leur plein grès, à la suite d’arrangements entre élus socialistes, dans une arrière-salle de réunion, sans consultation aucune du peuple. La gauche nous impose une nouvelle fois une véritable mascarade démocratique, une prise d’otage institutionnelle.
Alors qu’une majorité d’électeurs a fait le choix mortifère d’une tête de liste régionale en 2021, c’est aujourd’hui un simple vote de groupe qui désignera un nouveau président. Il s’agit d’une forme de hold-up politique, à main désarmée, en plein jour, où les électeurs sont priés de se taire. La démocratie, selon la gauche, c’est toujours : “votez pour nous, et taisez-vous ensuite pendant 6 ans.”
Ce n’est pas une passation, c’est une usurpation conformément à une pratique éculée qui bafoue les principes les plus essentiels. Même chose à Longvic, à Dijon et en tant d’autres endroits, où les maires socialistes désertent leur poste pour laisser la place à des héritiers désignés. Toujours la même méthode, toujours les mêmes arrangements, toujours la même trahison !
Respecter la probité et l’honneur, rendre sa vraie noblesse à la politique, selon Notre Nation, ce serait procéder à :
-La dissolution de l’actuel exécutif régional ;
-La convocation de nouvelles élections régionales générales, dans le respect du suffrage universel ;
-L’adoption d’une réforme institutionnelle claire : un président de région élu sur une liste ne peut pas être remplacé sans un nouveau vote populaire.
Cette situation est intolérable, inacceptable et antidémocratique. L’heure est venue d’arracher le pouvoir des mains de ceux qui l’occupent sans légitimité, et de le rendre à ceux à qui il appartient : le peuple.
Notre Nation : la seule alternative honnête, enracinée, populaire, respectueuse de vos volontés, de vos attentes et de vos exigences.
Face à ces méthodes de petits chefs usés, Notre Nation incarne le retour de la droiture, de la parole tenue, du mandat respecté. Chez nous, aucun élu ne part sans rendre des comptes, aucune décision ne se prend sans l’aval du peuple.
Madame Dufay, partez. Mais partez en silence, et emportez avec vous le discrédit de votre gestion calamiteuse, l’arrogance de votre clan, et le mépris de vos méthodes. Vous n’avez jamais été la solution, vous n’avez jamais été la réponse, vous avez toujours constitué le problème sur fond d’impuissance, de démagogie et de clientélisme.
Les habitants de Bourgogne-Franche-Comté méritent mieux. Ils méritent qu’on leur rende la parole et qu’on respecte leurs choix. Ils méritent Notre Nation et nous n’existons et nous n’œuvrons que pour les servir.
Hervé Moreau – Président Notre Nation
Maxime Ferreira Secrétaire exécutif – Référent de Côte d’Or