Le comité départemental des Républicains de Côte-d’Or s’est réuni lundi 7 juillet pour trancher une question stratégique qui divise la droite locale : faut-il ou non nouer une alliance avec le parti présidentiel Renaissance et Fadila Khattabi, en vue des élections municipales de mars 2026 ?
Portée par le président départemental des Républicains, François-Xavier Dugourd, cette alliance est présentée comme une réponse pragmatique à l’éparpillement du paysage politique local. Dès le 26 juin dernier, lors du précédent comité départemental, Dugourd avait clairement affiché sa volonté de tendre la main à Renaissance pour bâtir une coalition capable de reconquérir Dijon, aujourd’hui dirigée par la socialiste Nathalie Koenders, candidate pressentie pour sa propre succession.
Lundi soir, les militants ont tranché. Le vote interne a rendu son verdict : 42 voix pour, 28 contre. Une majorité nette en faveur de l’alliance, qui conforte François-Xavier Dugourd dans sa stratégie d’ouverture, malgré certaines réticences internes. Cette validation locale constitue un tournant politique pour la droite dijonnaise, mais l’affaire est loin d’être conclue.
La CNI reporte sa décision
Dans la soirée, la Commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains s’est également réunie à Paris. Contrairement aux attentes, aucune décision n’a été prise concernant le cas dijonnais. Selon nos informations, le dossier de Dijon a été déprogrammé et renvoyé à une date ultérieure.
Un report qui interroge, alors que le calendrier électoral impose aux partis de clarifier rapidement leurs stratégies. Sur le terrain, bon nombre de militants s’impatientent. Pour eux, l’enjeu est clair : structurer dès maintenant une campagne offensive pour gagner Dijon face à Nathalie Koenders.
C’est aussi le cas à Nantes : la commission d’investiture des Républicains traîne des pieds pour choisir entre Julien Bainvel et Foulques Chombart de Lauwe. La commission a opté pour ne pas se prononcer entre la consultation des militants et la désignation d’un candidat. La commission d’investiture est confrontée à deux préoccupations : la ligne politique et la stratégie (avec ou sans les macronistes), afin d’éviter toute contradiction avec les déclarations des uns et des autres.
Elle se trouve également dans une position délicate après l’engagement de Bruno Retailleau, durant sa campagne pour la présidence du parti, de consulter les militants. Julien Bainvel, qui était initialement opposé à la consultation des militants, semble évoluer dans sa position. Pendant ces tergiversations, le temps passe : la droite nantaise sera-t-elle prête pour la campagne à la rentrée ?
De Nantes à Dijon, les questions restent les mêmes. Comme quoi, la stratégie proposée par François-Xavier Dugourd est loin d’être isolée !