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Dijon

Thierry Coudert à l’offensive sur la sécurité : que valent vraiment ses 6 propositions ?

Dernière mise à jour : 18 août 2025 7h04
il y a 19 minutes
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À quelques mois du scrutin municipal de 2026, prévu en mars, la campagne devrait s’installer à Dijon dès le mois de septembre. Sans surprise, la sécurité s’annonce comme le thème central. Selon le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat, elle constitue désormais l’enjeu numéro un pour une majorité de Français, devant l’emploi ou le pouvoir d’achat.

Thierry Coudert, tête de liste UDR-RN, entend en faire son cheval de bataille. L’ancien haut fonctionnaire a déjà présenté, dans ses communiqués de presse, six mesures phares destinées à renforcer la tranquillité publique. Mais au-delà de l’effet d’annonce, toutes ne relèvent pas réellement des compétences d’un maire, selon toute vraisemblance.

Six mesures fortes pour « reprendre la main »

Dans ses premiers communiqués de presse, Thierry Coudert a mis en avant des propositions sécuritaires musclées :

  • Une police municipale active 24h/24
  • Une multiplication par cinq du nombre de caméras de vidéoprotection
  • Une présence policière permanente et visible dans les quartiers
  • Des sanctions fermes et rapides contre les auteurs de violences
  • La suppression des aides sociales municipales pour les personnes condamnées
  • L’expulsion des délinquants des logements sociaux

À ces mesures s’ajoute un appel aux bailleurs sociaux à recourir à des sociétés privées de surveillance pour sécuriser les parties communes des immeubles. Un programme qui tranche avec la ligne actuelle de la municipalité sortante, jugée trop timide par le candidat UDR-RN.

Ce que le maire peut décider… et ce qui lui échappe

Une police municipale disponible 24h/24 ? Ce projet est réalisable : le maire a toute latitude pour adapter les horaires et les effectifs de sa police municipale, sous réserve d’un budget conséquent. Même logique pour la vidéoprotection, compétence communale par excellence. Une multiplication par cinq du nombre de caméras constituerait un investissement massif, mais juridiquement, rien ne l’interdit.

La présence policière permanente dans les quartiers est également envisageable si elle concerne les agents municipaux, donc la police municipale. Ici encore, le problème n’est pas légal mais financier et logistique : Thierry Coudert envisage-t-il de recruter, former et fidéliser de nouveaux policiers municipaux ? Si oui, combien ? Il est à noter que la ville de Dijon dispose aujourd’hui d’un effectif de 100 policiers municipaux.

Parmi les propositions de Thierry Coudert figure aussi l’idée de mettre en place des « sanctions fermes et rapides contre les auteurs de violences ». Une annonce qui frappe les esprits, mais qui, juridiquement, dépasse très largement les prérogatives d’un maire et relève davantage du symbole que du possible.

La justice, seule compétente en matière de sanction

En France, les sanctions pénales relèvent exclusivement de la justice : police nationale pour les enquêtes, parquet pour les poursuites, magistrats pour les jugements. En pratique, cette proposition relève donc davantage du discours politique. Un maire peut demander « fermeté et rapidité », mais il n’a aucune prise sur les décisions judiciaires.

Promettre des sanctions fermes et rapides reste un effet d’annonce électoral : cela envoie un signal fort aux électeurs inquiets de l’insécurité. Mais, dans les faits, ce sont les magistrats, les procureurs et les juges qui tranchent. En tant qu’ancien préfet, Thierry Coudert devrait le savoir !

Autre écueil : l’expulsion des délinquants des logements sociaux.

Parmi les propositions de Thierry Coudert figure l’expulsion des délinquants des logements sociaux. Sur le papier, l’idée frappe fort. Elle vise à répondre au sentiment d’impunité ressenti par certains habitants qui dénoncent des comportements déviants ou des trafics organisés dans leurs immeubles. Mais dans la pratique, cette mesure se heurte à des obstacles juridiques majeurs.

Ce que dit la loi

Depuis la loi du 13 juin 2025, un nouveau cadre légal a été instauré pour lutter contre les trafics de stupéfiants et les troubles graves à l’ordre public dans les résidences sociales. Le texte permet désormais au préfet – représentant de l’État dans le département – d’engager directement une procédure d’expulsion lorsqu’il constate des agissements graves liés à un occupant d’un logement social.

Concrètement, le préfet notifie au bailleur social (office HLM, société d’économie mixte, etc.) une injonction d’expulser le locataire concerné. Celui-ci dispose alors de quinze jours pour indiquer quelle suite il entend donner.

  • S’il accepte, la procédure suit son cours.
  • S’il refuse ou ne répond pas, le préfet peut se substituer à lui et saisir le juge afin d’obtenir la résiliation du bail.

C’est donc bien l’État qui détient la main. Le juge reste l’ultime décisionnaire : il évalue la gravité des faits et leur lien avec le trouble à l’ordre public avant de valider (ou non) l’expulsion.

Le rôle du maire : limité à l’alerte

Contrairement à ce que laisse entendre Thierry Coudert, le maire n’a aucun pouvoir direct en matière d’expulsion locative. Il peut alerter le préfet, transmettre des signalements ou relayer les inquiétudes des habitants, mais il ne peut ni imposer l’expulsion ni accélérer la procédure judiciaire.

« Le maire a une fonction d’alerte et de relais. La décision appartient au préfet, et au juge. L’éviction d’un locataire est une atteinte grave à un droit fondamental – le logement – et ne peut être décidée par un élu local », rappelle un juriste spécialiste du droit au logement.

En réalité, la proposition de Thierry Coudert apparaît davantage comme un signal politique adressé aux électeurs inquiets de la montée de la délinquance dans certains quartiers. Elle traduit une volonté de fermeté, mais elle n’est pas applicable par un maire. C’est bien le préfet, et lui seul, qui détient la main sur ce sujet !

Une mesure juridiquement fragile : les aides sociales

La proposition de supprimer les aides sociales municipales pour les personnes condamnées a déjà soulevé de vifs débats, notamment à Avignon. Dans les faits, les maires peuvent suspendre certaines aides locales, gérées par les centres communaux d’action sociale (CCAS). Mais les juristes soulignent un risque élevé d’illégalité.

En effet, priver quelqu’un d’une aide sociale en raison d’une condamnation pénale reviendrait à infliger une double peine, ce qui est interdit. De plus, un principe fondamental du droit pénal français s’y oppose : celui de l’individualisation de la peine. Une famille ne peut être sanctionnée parce qu’un de ses membres a commis une infraction.

Il faut également rappeler que les principales aides – RSA, APL, allocations logement – relèvent de l’État ou de la CAF, et non des communes. Autrement dit, le champ d’application de cette mesure serait limité… et potentiellement contesté devant les tribunaux administratifs.

Entre faisabilité et effet d’annonce

Au final, sur les six mesures déjà proposées par Thierry Coudert, trois sont incontestablement réalisables (une police municipale active 24h/24, une multiplication par cinq du nombre de caméras de vidéoprotection, une présence policière permanente et visible dans les quartiers), une est juridiquement fragile (la suppression des aides sociales municipales pour les personnes condamnées), et deux sont impossibles à mettre en œuvre par le maire, ne relevant pas de ses compétences (des sanctions fermes et rapides contre les auteurs de violences, l’expulsion des délinquants des logements sociaux).

L’axe sécuritaire devrait néanmoins être un marqueur fort de sa campagne, dans une ville marquée ces dernières années par plusieurs faits divers médiatisés. En affichant une ligne dure, le candidat espère séduire un électorat inquiet. Mais ses adversaires ne manqueront pas de souligner l’écart entre promesses et réalité.

À Dijon comme ailleurs, les municipales de 2026 s’annoncent donc comme un scrutin où la sécurité sera omniprésente… quitte à tester les limites des pouvoirs du maire.

F.B

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