Le 18 septembre au soir, des étudiantes et étudiants ont occupé l’amphithéâtre Gutenberg pour dénoncer la précarité étudiante, le manque de moyens dans l’enseignement supérieur et la politique jugée autoritaire du gouvernement. Mais au petit matin, la présidence de l’Université de Bourgogne a fait appel aux CRS pour évacuer les lieux, provoquant l’indignation des mobilisés et relançant un mouvement qui ne faiblit pas depuis le 10 septembre.
Communiqué de presse du 19 septembre 2025 :
Vincent Thomas, le président de l’UBE, main dans la main avec Retailleau.
Le mouvement de contestation contre la tyrannie macroniste ne faiblit pas depuis le 10 septembre, journée de lutte pour plus de justice sociale et contre les gouvernements illégitimes qui se succèdent.
Forte de plus de 6000 manifestant.es à Dijon, dont de nombreux.ses jeunes étudiant.es et travailleur.ses, la colère explose face à une situation qui devient intenable à l’Université dont les budgets sont largement rognés, gangrenés par les intérêts privés menaçant des filières entières et sacrifiant ainsi la connaissance et sa transmission.
Nous, étudiantes et étudiants, mobilisé.es dans la rue le 18 septembre, luttons pour défendre notre outil de travail : l’Université. Or, pour faire fonctionner l’enseignement supérieur et la recherche, nous ne pouvons pas continuer à travailler avec peu de moyens, en sous-effectifs. Cela engendre une surcharge de travail pour de nombreux.ses aent.es et donc, de la souffrance au travail.
De plus, les étudiant.es subissent la politique d’austérité de manière extrêmement violente, la précarité étudiante s’intensifie : prix des logements, des denrées de première nécessité, de l’énergie augmentent et les b ourses ne sont pas augmentées en conséquence. De plus, de nombreuses personnes dans le besoin n’y ont même pas du tout accès.
Face à ce constat, et au déni de démocratie, les étudiant.es de la Fac ont décidé d’occuper l’amphitéâtre Gutenberg le 18 septembre au soir pour tenter de se faire entendre. Nous avons ainsi entamé un dialogue avec la direction sur l’avenir de l’occupation. Nous avons conclu avec l’Université que celle-ci serait discutée par les étudiant.es réunies dans l’amphithéâtre le lendemain. Pour autant, au petit matin, dans un grand élan démocratique, Vincent Thomas décide de faire appel à une compagnie de CRS.
Il fait donc le choix délibéré de la collaboration active avec la politique fasciste de Retailleau-Macron.
Organisant sciemment le Lock-out de l’Université, la direction a décidé de fermer l’ensemble des bâtiments du campus Montmuzard durant les journées de Vendredi et Samedi.
Nous avons toutes et tous reçu la communication mensongère de l’UB prétextant des tentatives de blocage imaginaires dans la matinée pour justifier le renvoi de tous.tes les étudiant.es du campus.
La présidence est effrayée par ses propres étudiant.es qui réclament plus de justice sociale, plus d’égalité, plus de progrès.
Leur objectif est clair : empêcher la jeunesse de prendre en main son quotidien, son avenir sur ses lieux d’études.
Choquons les, Bloquons TOUT !
Rendez-vous à 12H le mardi 23 septembre pour intensifier le mouvement en assemblée de lutte aux bancs-verts, devant le bâtiment droit-lettre.