Le jeudi 25 septembre 2025, lorsque la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) de Côte-d’Or ont pris pour cible le quotidien régional Le Bien Public. Trois bennes de fumier et de pneus ont été déversées dans la cour du média dijonnais, en marge d’une mobilisation contre les normes agricoles, la concurrence internationale et l’accord de libre-échange Mercosur.
Les syndicats agricoles reprochent au journal d’avoir relayé des sujets sensibles concernant leur secteur, notamment autour de la condition animale et de la santé publique. Selon L214, à l’origine d’un communiqué condamnant cette action, il s’agit d’« une attaque directe contre la liberté de la presse ».
Une « étape supplémentaire » selon L214
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association de défense animale, « c’est une étape supplémentaire franchie par la FNSEA pour étouffer tout débat public autour du modèle agricole actuel, préjudiciable aux animaux, à la santé publique, à l’environnement et même aux agriculteurs. La liberté de la presse n’est pas négociable et doit être protégée. »
L214 rappelle que ses enquêtes récentes ont mis en lumière les conditions d’élevage intensif dans les Pays de la Loire, où 23 500 poulets sont entassés dans un bâtiment de 1 500 m², nourris au soja OGM importé et soumis à des traitements antibiotiques. L’association dénonce une incohérence : alors que la FNSEA pointe les importations, « la France exporte 30 % de ses poulets issus d’élevages intensifs » tout en important plus de la moitié de sa consommation.
Soutien aux journalistes
L’association affirme poursuivre ses enquêtes « partout où les animaux subissent le pire » et insiste sur la nécessité d’un débat démocratique fondé sur l’information. Elle exprime son soutien aux journalistes du Bien Public, rappelant que leur rôle reste « indispensable » face aux tentatives d’intimidation.
Communiqué de presse du 26 septembre 2025 :
La FNSEA déverse du fumier devant le média Le Bien Public
Une attaque directe contre la liberté de la presse
Hier, jeudi 25 septembre, à Dijon, la FDSEA et les JA (Jeunes Agriculteurs) de la Côte d’Or, en marge d’une manifestation contre les normes, la concurrence et le Mercosur, se sont attaqués au média Le Bien Public en déversant 3 bennes de fumier et de pneus dans la cour du média.
Ils lui reprochent d’avoir traité des sujets d’intérêt général autour des questions agricoles, notamment la condition animale – les cas de maltraitances en élevage et en abattoir – et la santé publique – le débat autour de l’acétamipride. C’est une attaque directe contre la liberté de la presse.
Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 : « C’est une étape supplémentaire franchie par la FNSEA pour étouffer tout débat public autour du modèle agricole actuel préjudiciable aux animaux, à la santé publique, à l’environnement et même aux agriculteurs. C’est un signal extrêmement préoccupant. La liberté de la presse n’est pas négociable et doit être protégée. Tout notre soutien aux journalistes menacés dans leur indispensable travail. »
Hier, L214 publiait une enquête sur un élevage intensif des Pays de la Loire où 23 500 poulets sont tassés dans un bâtiment de 1 500 m², nourris au soja OGM importé, supplémentés d’antibiotiques. Une enquête pour illustrer les incohérences de la FNSEA par exemple la France importe 55 % des poulets qu’elle consomme, mais la FNSEA ne précise pas qu’elle exporte 30 % de ses poulets élevés en élevage intensif.
L214 poursuit ses enquêtes partout où les animaux subissent le pire, afin d’informer sur la réalité de ces pratiques, d’alimenter le débat public sur ces questions d’intérêt général et faire évoluer les politiques publiques et commerciales.
L’association exprime son soutien aux journalistes de la rédaction du Bien Public et condamne fermement la tentative d’intimidation de la FNSEA et des JA.