Un nouveau cas de légionellose a été confirmé en Haute-Saône. Il s’agit du septième recensé depuis le mois d’août dans un même quartier de Port-sur-Saône. Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations pour identifier l’origine de cette contamination.
Le samedi 27 septembre 2025, un nouvel habitant de Haute-Saône a été diagnostiqué atteint de légionellose. La personne concernée a été hospitalisée. Ce cas vient s’ajouter aux six autres déjà détectés entre le 13 août et le 22 septembre, tous concernant des personnes résidant ou ayant fréquenté un même secteur de Port-sur-Saône. Depuis le début de cet épisode, deux décès sont à déplorer.
Une enquête sanitaire de grande ampleur
Dès l’apparition des premiers cas, une enquête épidémiologique et environnementale a été lancée. Elle associe l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, Santé publique France, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), la mairie de Port-sur-Saône ainsi que le Centre national de référence sur les légionelles.
Les équipes recherchent une éventuelle source commune d’exposition, mais aucune piste n’est pour l’instant privilégiée. Les investigations portent notamment sur les installations pouvant générer des aérosols d’eau (réseaux d’eau chaude, tours aéroréfrigérantes, etc.), connues pour être des vecteurs possibles de la bactérie.
Une réunion publique pour informer la population
Face aux inquiétudes suscitées localement, l’ARS, en lien avec la DREAL et la mairie, a organisé une réunion publique d’information et d’échanges le vendredi 26 septembre. Environ 150 habitants y ont participé. Ils ont pu poser leurs questions directement aux experts présents et obtenir des précisions sur l’avancée des investigations et les mesures de prévention.
La légionellose, une maladie à surveiller
La légionellose est une infection pulmonaire provoquée par la bactérie Legionella pneumophila. Elle se développe principalement dans des environnements d’eau douce tiède, comme les réseaux d’eau chaude sanitaire ou les systèmes de climatisation mal entretenus. La maladie se transmet par inhalation de fines gouttelettes d’eau contaminées, mais elle n’est pas transmissible d’homme à homme.
Ses symptômes incluent une forte fièvre, une toux, des difficultés respiratoires et parfois des douleurs musculaires. Elle peut être grave, en particulier chez les personnes fragiles (sujets âgés, immunodéprimés ou présentant des pathologies chroniques).
Une vigilance renforcée
Les autorités sanitaires appellent la population à rester attentive aux recommandations, sans céder à la panique. Les investigations se poursuivent et d’autres actions de communication devraient être organisées dans les prochains jours pour tenir les habitants informés de l’évolution de la situation.