Le mouvement Place Publique a franchi une étape décisive dans sa structuration régionale. Samedi 15 novembre, élus, adhérents et référents départementaux se sont réunis à la salle Chambellan de Dijon pour présenter officiellement la stratégie politique du parti en Bourgogne–Franche-Comté, en présence de la commission politique nationale. Un moment symbolique pour ce mouvement encore jeune, mais en pleine expansion, qui affirme son ambition : devenir un acteur incontournable d’une gauche humaniste, écologiste et pro-européenne, capable de contrer la progression du Rassemblement National, notamment dans les territoires ruraux.
Une dynamique militante qui s’ancre dans les territoires
Depuis les élections européennes, Place Publique observe une croissance continue du nombre d’adhérents, mais aussi une montée en puissance de ses structures locales. La mise en place d’une équipe régionale dédiée marque un tournant majeur. L’objectif : renforcer la présence du parti sur le terrain et incarner une alternative crédible dans l’ensemble de la Bourgogne–Franche-Comté, en particulier dans les zones rurales, que le mouvement refuse de voir laissées pour compte.
« Nous refusons de laisser les territoires ruraux à l’abandon. Ils sont le rempart républicain face à l’extrême droite, et nous y porterons une parole d’espoir et d’action concrète », ont affirmé les représentants régionaux, rappelant que la fracture territoriale demeure l’un des principaux carburants du vote protestataire.
Un projet national structuré : l’Acte 1 présenté à Dijon
La réunion dijonnaise a également permis de dévoiler l’Acte 1 du projet national de Place Publique, présenté par Sarah Pigeaud, membre de la commission politique nationale. Ce document, fruit d’un travail collaboratif réunissant près de 300 experts, vise à proposer un programme solidement argumenté, à la hauteur des défis économiques, sociaux et écologiques du pays.
La ligne directrice est claire : opposer « une politique humaniste, solide et concrète » à ce que le parti qualifie de « démagogie et renoncement » du Rassemblement National. Dans cette optique, Place Publique entend répondre à l’urgence sociale et territoriale, en particulier dans les campagnes, où le sentiment de relégation nourrit un vote de rupture.
Parmi les priorités avancées :
- Renforcement des transports publics ruraux, afin de lutter contre l’isolement grandissant de nombreuses populations.
- Soutien massif aux agriculteurs et artisans, considérés comme « les piliers d’une économie locale résiliente ».
- Développement de la démocratie participative et création d’espaces de concertation ouverts aux citoyens.
- Accès équitable aux soins, à l’éducation, à la formation, à l’emploi et à une alimentation saine, pour garantir « une vie digne à chacun, partout sur le territoire ».
Autant de propositions que le mouvement souhaite affiner avec les habitants et les acteurs locaux dans les mois à venir.
Un rassemblement des forces sociales-démocrates et écologistes
Cette rencontre régionale fut également un moment politique important, marqué par la présence de nombreux partenaires de gauche, venus témoigner de leur volonté de travailler ensemble. Parmi eux : Nathalie Koenders, maire de Dijon (PS), plusieurs adjoints socialistes, les députées Catherine Hervieu (Les Écologistes) et Océane Godard (PS), le député Pierre Pribetich, ainsi que des représentants de CAP21, du PRG ou encore des Jeunes Écologistes.
Ensemble, ces responsables ont réaffirmé leur intention de maintenir un front républicain, solidaire et crédible, capable de proposer une alternative à la fois sociale, démocratique et écologique.
Le témoignage d’une nouvelle adhérente : un engagement au service du bien commun
La réunion a également été l’occasion de mettre en lumière le parcours de nouvelles adhérentes et adhérents, à l’image de Marie-Thérèse Pugliese, récemment engagée au sein de Place Publique. Issue de l’Éducation nationale et aujourd’hui directrice d’un établissement médico-social à Lons-le-Saunier pour APF France handicap, elle revendique un engagement guidé par la solidarité, la justice sociale et l’inclusion.
Active dans la défense des droits des femmes, la protection sociale et la santé au travail, également présidente de la CFE-CGC 21, elle voit dans Place Publique un espace politique ouvert, sincère et tourné vers l’action collective. « À Dijon comme ailleurs, la politique doit redevenir une affaire collective, au service de l’amélioration du cadre de vie de nos concitoyens », affirme-t-elle. Son adhésion illustre la volonté du mouvement de rassembler des acteurs issus de la société civile autour d’un projet commun.
Vers une nouvelle étape politique en Bourgogne–Franche-Comté
En officialisant sa structuration régionale, Place Publique confirme son intention de jouer un rôle majeur dans le débat public local et national. Le mouvement entend s’installer durablement dans le paysage politique, avec une ambition affirmée : reconstruire la confiance démocratique, retisser les liens entre citoyens et institutions, et porter une alternative progressiste face à l’extrême droite.

