Le SE-Unsa Côte-d’Or réagit au rapport final de la convention citoyenne consacrée à l’Éducation. Le syndicat accueille favorablement les constats et recommandations formulés par les citoyens tirés au sort, tout en soulignant un écart important entre ces propositions et la réalité quotidienne des personnels de l’Éducation nationale.
Selon le syndicat, le rapport met « avec justesse » en lumière les freins à la réussite et au bien-être des élèves, des difficultés que les enseignants et autres personnels constatent « chaque jour ». Les propositions des citoyens seraient, dans l’ensemble, cohérentes avec les besoins exprimés sur le terrain.
Des propositions ambitieuses mais un contexte budgétaire jugé “dégradé”
Le SE-Unsa rappelle toutefois qu’il serait « illusoire » d’étudier ces pistes sans les replacer dans le contexte des « choix éducatifs gouvernementaux de ces dernières années », jugés trop souvent en décalage avec les besoins de l’école. Le syndicat déplore également un « contexte budgétaire extrêmement dégradé » qui rendrait difficile la mise en œuvre de réformes structurantes.
Pour le SE-Unsa, presque toutes les mesures proposées nécessitent une évaluation précise de leur impact sur les personnels, « aujourd’hui sous-payés, sur-sollicités », et dont les conditions de travail ne permettraient pas d’envisager de transformations majeures sans revalorisation préalable. « Sans revalorisation, comment obtenir l’adhésion indispensable des équipes ? », interroge le syndicat.
Rythmes scolaires : des idées pertinentes mais confrontées à la réalité
Parmi les propositions de la convention citoyenne, deux retiennent particulièrement l’attention du SE-Unsa :
- L’allongement de la pause méridienne ou l’augmentation du nombre de jours de classe, favorables au rythme des enfants mais jugés incompatibles avec la mobilité dégradée et les rémunérations insuffisantes des personnels.
- Les devoirs réalisés à l’école ou une organisation alternant théorie le matin et pratique l’après-midi, des orientations que le syndicat considère comme impossibles à mettre en œuvre sans « investissements massifs » et une mobilisation de l’ensemble des collectivités locales.
Une ouverture positive sur le calendrier scolaire
Parmi les points salués par le syndicat figure la recommandation d’un calendrier scolaire repensé, organisé en deux zones et mieux équilibré. Une proposition jugée réaliste et alignée avec les travaux de la commission « calendrier scolaire », dans laquelle le SE-Unsa est « fortement impliqué ». Selon lui, il s’agirait d’une mesure « concrètement possible » à mettre en place rapidement.
Un avertissement : la transformation ne pourra se faire sans moyens
Le SE-Unsa Côte-d’Or estime que le rapport de la convention citoyenne ouvre « des pistes intéressantes », mais que leur mise en œuvre exige un « cap politique clair », un investissement financier conséquent et une prise en compte sérieuse de la situation des personnels. Sans cela, prévient le syndicat, « aucune transformation durable ne sera possible ».
