Depuis ses débuts, le réseau social X, autrefois connu sous le nom de Twitter, a été le théâtre d’une grande diversité de contenus, des conversations politiques enflammées aux partages de photos de chatons mignons. Cependant, une zone grise persistait quant à la présence de contenus érotiques et pornographiques sur la plateforme. Cette semaine, le réseau a fait un pas audacieux en officialisant son approbation de ces contenus, marquant ainsi un tournant significatif dans son histoire.
Le lundi 3 juin, le réseau social X a publié une mise à jour majeure de ses politiques, désormais intitulée « contenus adultes ». Dans cette mise à jour, le réseau affirme explicitement son soutien à la publication de contenus à caractère érotique et pornographique, déclarant que « les utilisateurs devraient pouvoir créer, diffuser et visionner des contenus sexuels dès lors qu’ils sont produits et distribués de façon consensuelle« .
Cependant, cette décision n’est pas sans balises. Le réseau social X insiste sur le fait qu’il mettra tout en œuvre pour empêcher que ces contenus ne soient visibles par des enfants ou par des utilisateurs adultes qui ne souhaitent pas y être exposés. De plus, il est souligné que les contenus promouvant « l’exploitation (sexuelle), les atteintes aux mineurs et les comportements obscènes » restent strictement interdits.
Il convient de noter que le réseau social X n’a jamais formellement banni les contenus érotiques ou pornographiques de sa plateforme depuis sa création, mais n’avait pas non plus explicitement autorisé leur publication. En 2019, une première incursion dans ce domaine avait été faite avec l’annonce de l’interdiction des images présentant une « conduite sexuelle violente » à partir du 1er janvier 2020.
Désormais, les règles sont claires. Les photos ou vidéos « mettant en scène la nudité d’adultes ou des actes sexuels de nature pornographique ou pouvant susciter l’excitation sexuelle » sont explicitement autorisées, selon les nouveaux termes publiés sur le site de X. Cette autorisation s’étend également aux contenus générés par intelligence artificielle, à l’animation et au hentai, un genre japonais de manga et de dessins animés hypersexualisés.
Cette décision, bien qu’audacieuse, est susceptible de susciter un débat intense sur la liberté d’expression en ligne, la protection des mineurs et la régulation des contenus sur les réseaux sociaux. Alors que le réseau social X tente d’établir un équilibre entre la liberté de ses utilisateurs et la sécurité de sa plateforme, il reste à voir quelles seront les répercussions de cette décision sur son public et sur l’Internet dans son ensemble.