Le Parti Communiste Français de Côte-d’Or pleure la perte d’une de ses figures emblématiques, Rosanne Harbelot, née Ianelli, décédée récemment à Dijon. Une cérémonie d’adieu est prévue pour ce jeudi 20 juin 2024 à 9h30, au crématorium de Dijon-Mirande.
Rosanne Harbelot a laissé une marque indélébile dans la vie politique et syndicale de la région. Née le 2 février 1928 à Vergato, en Italie, elle a vécu une jeunesse marquée par l’exil et la résistance. Fille de Pietro Ianelli et d’Anna Bortolotti, tous deux émigrés communistes fuyant le régime fasciste de Mussolini, la famille Ianelli s’installe en 1929 à Crugey, en Côte-d’Or. Rosanne y poursuit sa scolarité avant que son père, ouvrier, ne soit licencié pour avoir participé à une grève en juin 1936. La famille déménage à Thury, où ses parents gèrent un restaurant-bar servant de refuge pour les résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le conflit, en 1946, ils s’installent à Dijon, dans le quartier modeste de « Nouméa ».
Rosanne Harbelot commence sa carrière comme fonctionnaire à l’Office National Interprofessionnel des Céréales (ONIC) à Dijon, en 1946, rejoignant immédiatement la CGT. Son engagement syndicaliste se manifeste lorsqu’elle est déléguée au 29e congrès de l’Union Départementale de Côte-d’Or en 1948, un événement historique dans la scission syndicale de l’époque. Elle devient par la suite secrétaire générale de son syndicat, un rôle qu’elle occupera avec dévouement de 1972 à 1988.
Parallèlement à ses activités syndicales, Rosanne Harbelot était une militante communiste engagée depuis 1948. En 1950, elle prend la responsabilité de l’Union des jeunes filles de France (UJFF) de Côte-d’Or et siège au bureau de l’Union des femmes françaises (UFF). Sa vie personnelle est également marquée par son mariage avec Marcel Harbelot, premier dirigeant communiste de Côte-d’Or, avec qui elle eut trois enfants.
Retraitée en 1988, Rosanne Harbelot a continué de résider à Dijon, où elle est décédée à l’âge de 96 ans. Sa maison au 12 rue Fyot de la Marche reste un symbole de sa présence et de son engagement au cœur de la ville.
La disparition de Rosanne Harbelot laisse un vide profond dans la communauté communiste et syndicale de Côte-d’Or. Sa vie dédiée à la lutte pour les droits des travailleurs, son dévouement à la cause communiste et son rôle clé dans le mouvement syndical resteront des exemples d’inspiration pour les générations futures.
La cérémonie d’adieu, prévue ce jeudi 20 juin 2024 à 9h30, au crématorium de Dijon-Mirande, permettra à ses camarades, amis et proches de lui rendre un dernier hommage, et de se souvenir de l’impact indélébile qu’elle a laissé dans nos vies et dans notre lutte commune.