Suite aux récentes décisions judiciaires en France ordonnant le transfert en détention provisoire des membres de la cellule de la coordination des actions de terrain (CCAT), le mouvement Kanak appelle à une mobilisation sans haine et sans violence. L’objectif est de manifester un soutien inconditionnel aux militants et de dénoncer la politique répressive de l’État français.
Le mouvement indépendantiste et nationaliste Kanak appelle ses sympathisants à se rassembler devant les centres pénitentiaires où les membres de la CCAT seront incarcérés. Ces manifestations pacifiques visent à exprimer leur solidarité et à protester contre ce qu’ils considèrent comme une décision judiciaire aux fondements politiques rappelant les pratiques colonialistes des institutions françaises en Kanaky.
Manifestation prévue aujourd’hui à 18h
Les militants sont invités à se regrouper devant plusieurs prisons aujourd’hui à 18h, en arborant le drapeau Kanaky. Parmi les personnes incarcérées figure Brenda Wanabo, responsable de la communication de la CCAT, détenue à Dijon. Selon son avocat, Me Thomas Gruet, un appel à rassemblement circule sur les réseaux sociaux depuis hier. Le rendez-vous est fixé à 18h devant la prison de Dijon, située au 72 Bis rue d’Auxonne.
Une mobilisation croissante à Nouméa
Parallèlement, à Nouméa, la mobilisation contre le transfert des militants de la CCAT vers l’Hexagone s’est intensifiée. En quelques heures, des points de blocage plus nombreux et plus durs ont été réinstallés, paralysant une partie de la Brousse. Pour rappel, plusieurs militants du CCAT ont déjà été transférés ou sont en attente de transfert vers la France métropolitaine. Outre Mme Brenda Wanabo à Dijon, M. Christian Tien a été envoyé à Mulhouse, et M. Guillaume Vama à Bourges. En tout, ce sont pas moins de sept militants qui sont ou seront transférés, ravivant ainsi la colère à Nouméa.
Le mouvement Kanak, par cette mobilisation, entend dénoncer ce qu’il perçoit comme une répression politique contre ses militants et réaffirmer sa détermination pour l’indépendance et la liberté de Kanaky.