Dijon, tu nous en fais voir de toutes les couleurs cette année. Ton charme médiéval et tes petites ruelles pittoresques sont désormais ornés d’une nouvelle mode : les barrières de chantier. Les habitants, autrefois flâneurs paisibles, se retrouvent désormais dans une course d’obstacles digne des Jeux Olympiques.
Quand les pelleteuses remplacent les vignes, les touristes viennent en Bourgogne pour admirer les vignobles et déguster les grands crus. Mais cette année, ils ont découvrent des « grands trous » : des tranchées majestueuses, des monticules de gravats et des ouvriers en gilet jaune fluo, véritables gardiens des trésors enfouis (ou des tuyaux cassés, c’est selon). Une visite qui promet d’être inoubliable !
C’est bien connu, Dijon est une ville à la pointe de l’innovation. La preuve : elle expérimente une nouvelle forme de transport urbain. Exit les bus et les tramways, place aux détours interminables et aux embouteillages créatifs. Un trajet qui prenait autrefois 10 minutes en fait maintenant 30, vous permettant d’admirer chaque recoin de la ville, et même ceux que vous ne vouliez pas voir.
Votre GPS ? Inutile. Enclenchez-le, et il vous dirigera vers une rue barrée, une route en travaux ou une impasse nouvellement créée. Vous apprendrez ainsi à vous fier à votre instinct, à explorer des quartiers inconnus et à tester votre patience. Les Dijonnais développent un sens de l’orientation hors du commun, rivalisant avec les pigeons voyageurs.
Amateurs de silence, passez votre chemin. Dijon offre désormais une symphonie unique : le doux ronronnement des moteurs, le cliquetis des marteaux-piqueurs et le chant mélodieux des engins de construction. Un vrai plaisir pour les oreilles, surtout à 7 heures du matin mais restons positifs, en attendant la fin de cette grande métamorphose, il ne reste plus qu’à prendre son mal en patience, à sourire devant l’absurdité de certaines situations et à se dire que, bientôt, Dijon brillera encore plus fort. Après tout, toute belle ville a besoin de se refaire une beauté de temps en temps. Alors courage, chères dijonnaises, chers dijonnais, la lumière est au bout du tunnel (si toutefois ce tunnel n’est pas en travaux) !