Depuis une quinzaine de jours, Chenôve connaît une transformation significative de son plan de circulation, un changement qui n’a pas rencontré l’approbation espérée parmi les usagers, les riverains et les commerçants. Initié par Dijon Métropole sous la direction de M. Falconnet, Maire de Chenôve et Vice-président chargé du renouvellement urbain, de la mobilité et du transport, ce plan visait initialement à, selon la liste « Bon Sens à Chenôve », « améliorer la circulation et apaiser l’espace public ».
Philippe Neyraud et Christophe Guillet, de la liste Bon Sens à Chenôve, qui se sont exprimés sur le sujet via un communiqué de presse, insistent sur la nécessité de revoir entièrement le projet.
« « Améliorer la circulation et apaiser l’espace public » », une belle intention qui aurait nécessité un peu plus de préparation, incluant la population et les acteurs économiques. Le projet, élaboré par quelques éminences grises, a été lancé par Dijon Métropole en parfaite harmonie avec la majorité municipale de M. Falconnet, Maire de Chenôve et Vice-président de Dijon Métropole en charge du renouvellement urbain, de la mobilité et du transport.
Il a notamment été décidé de modifier le flux de circulation de la rue Maxime Guillot et de piétonniser une partie du boulevard Henri Bazin, dans le but de réduire la vitesse de quelques « bolides » et de promouvoir les modes de transport doux. Bien que la problématique soit compréhensible, nous comprenons difficilement cette mise en œuvre en pleine période estivale, ce qui a écarté la population d’une communication efficace.
Jusqu’à présent épargnées par un trafic routier dense, certaines rues étroites subissent désormais un flux très pénible. C’est le cas des rues Jules Ferry, Louis Curel ou encore de la rue du 11 septembre, qui deviennent anxiogènes avec des potentiels dangers pour les piétons, » déclarent Philippe Neyraud et Christophe Guillet dans leur communiqué de presse.
Ils ajoutent : « Le plan de circulation proposé ne répond que très partiellement à la problématique, tout en engendrant de nouvelles nuisances et difficultés pour les riverains et les automobilistes exaspérés. Par la même occasion, les commerces tributaires d’une clientèle de passage ont été oubliés.
Pour certains choix, pourquoi appliquer des mesures qui impactent négativement le plus grand nombre, alors que les nuisances restent le fait de quelques délinquants routiers qui ne cessent pas pour autant leurs méfaits ? Ne faudrait-il pas d’abord s’attaquer à la cause tout en intégrant les modes de transport doux ? Forts de ces constats, non exhaustifs, nous demandons à Monsieur le Maire d’entendre la population et de revoir entièrement ce projet dans un esprit de concorde le plus large possible.
Remettre éventuellement l’avenue Roland Carraz en 2 x 2 voies est pour nous, élus de la liste « Le Bon Sens », une proposition qui mérite un examen approfondi où les transports publics et les pistes cyclables seraient aussi repensés. »
Philippe Neyraud et Christophe Guillet terminent en disant : « Nous ne désespérons pas de voir une communication plus franche et plus transparente de la part de Monsieur le Maire de Chenôve, qui est à l’origine de nombreuses décisions, sans toutefois en assumer pleinement la responsabilité vis-à-vis de leurs impacts. »
L’affaire devient donc politique. Le prochain conseil municipal, prévu le 30 septembre, devrait être quelque peu mouvementé. Il ne fait aucun doute que Philippe Neyraud et Christophe Guillet aborderont le sujet pour défendre les intérêts des commerçants et des riverains. Comme nous le disions dans notre article paru le 3 septembre 2024, les commerçants seront reçus le 2 octobre 2024. D’ici là, la colère pourrait bien monter d’un cran !